On commence cette revue de presse française avec Libération, qui revient ce matin sur la diffusion des conversations de Mohamed Merah avec les policiers du Raid.

Des extraits audio de ce qu’il a dit aux négociateurs au moment du siège de son appartement à Toulouse, ont été diffusés dimanche soir par tf1. Dans ce document, on entend un homme très déterminé, à la voix calme, qui se moque des services de renseignement qui n’ont pas su déjouer ses projets. Une conversation où on l’entend dire: «Moi la mort je l’aime, comme vous vous aimez la vie», déclaration qui fait la Une de Libération. Le journal revient sur la polémique que cette diffusion a déclenchée, et plaide en faveur de la publication de ces échanges, au nom, de la nécessité d’informer, pour «comprendre comment les services français ont pu à ce point dysfonctionner ; être «roulés dans la farine» par un homme dont le parcours ressemblait caricaturalement à celui, tant de fois décrit, des apprentis jihadistes».

Pas d’accord avec cette analyse, le journal la Croix, qui se demande «Qu’avons-nous appris qui soit véritablement utile aux spectateurs que nous sommes ? Que faire de ce fatras de revendications, d’exaltation, d’autojustification et de menaces, sinon confirmer ce que chacun aura retenu de l’affaire ?». «Certes, écrit le journal, le temps de la justice est long, mais c’est le temps nécessaire pour prendre la mesure de tous les éléments d’une enquête, pour les analyser dans leur ensemble, et pas seulement de façon fragmentaire».

Mohamed Merah, le petit caïd devenu terroriste avait pu passer à l’acte grâce à ses liens avec le grand banditisme, qui lui avait fourni armes et argent, et c’est l’autre inconnue de cette affaire: d’où provenaient exactement ces armes? La question s’est posée après l’affaire Merah, et une nouvelle fois il y quelques jours, après la fusillade qui a eu lieu dans une discothèque du nord de la France. «Comment stopper la prolifération des armes de guerre ?», c’est le dossier du Parisien, qui revient sur la «prolifération» des armes de guerre, en provenance des pays de l’ex-Yougoslavie, de la Slovénie, de l’Albanie, mais aussi depuis quelque temps, de la Libye.

A voir également ce matin, la visite de François Hollande à Londres, où il doit rencontrer le Premier ministre conservateur David Cameron. C’est une visite qui est évoquée ce matin dans les Echos, qui nous apprennent que les deux dirigeants vont parler notamment de la crise de l’euro. D’après le journal, le gouvernement de Cameron peinerait en ce moment à montrer l’efficacité de sa politique d’austérité, tandis qu’à la droite du parti conservateur, on vivrait mal le fait que le gouvernement ne profite pas plus de la crise de l’euro pour sortir le pays de l’Union européenne.

Et puis je vous signale aussi à la rubrique  «international», ces révélations de Libération au sujet d’Ali Zardari. D’après le journal, le juge Van Ruymbeke, en charge du volet financier du dossier Karachi, aurait en sa possession la preuve que le président pakistanais a reçu 10 millions de dollars sur un compte à Zurich, en 1995, l’année du contrat Agosta.

A voir pour finir, le très beau reportage que le Monde consacre aux vacances estivales de deux familles franco-algériennes, les Zourane et les Guennaz, qui ont prévu de «rentrer au bled», comme chaque année, et comme des milliers d’autres familles maghrébines.

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