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La brigade financière et un juge en charge de l'affaire Bettencourt ont perquisitionné mardi le bureau et le domicile parisien de Nicolas Sarkozy, soupçonné d'avoir bénéficié d'un financement illicite lors de la campagne électorale de 2007.

AFP - Le bureau de la rue de Miromesnil mis à la disposition de Nicolas Sarkozy et son domicile du XVIe arrondissement de Paris ont été perquisitionnés mardi matin par un juge en charge de l'affaire Bettencourt, selon des sources concordantes et l'avocat de l'ex-président.

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Une dizaine de policiers de la brigade financière accompagnaient le juge d'instruction bordelais Jean-Michel Gentil, a précisé à l'AFP une de ces sources, proche de l'enquête. Le juge s'intéresse à un éventuel financement politique illicite de la campagne présidentielle de 2007 de M. Sarkozy.

Ces opérations ont été menées en l'absence de M. Sarkozy, "parti (lundi) en famille au Canada", a indiqué son avocat, Me Thierry Herzog, dans un communiqué transmis à l'AFP, selon qui ces perquisitions "se révèleront être (...) des actes inutiles".

Lemonde.fr, qui a révélé ces perquisitions avec France Inter, a également évoqué une perquisition au cabinet d'avocats dont M. Sarkozy était un associé, ce qui n'a pas été confirmé par les sources interrogées par l'AFP.

"En l'absence de M. Nicolas Sarkozy, parti hier en famille au Canada, comme cela était annoncé de longue date", le juge Gentil "a perquisitionné ce jour son domicile et les locaux mis à sa disposition par la République", a expliqué Me Herzog.

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Perquisitions au bureau et au domicile de Nicolas Sarkozy

"Ces perquisitions, alors qu'avaient été envoyés à ce magistrat, depuis 15 jours, tous les éléments nécessaires, se révèleront être, ce qu'on peut en attendre, des actes inutiles", selon l'avocat, qui explique avoir envoyé le 15 juin "les extraits certifiés conformes de l'agenda de M. Nicolas Sarkozy pour l'année 2007".

Ces documents démontrent selon lui "l'impossibilité absolue de prétendus +rendez-vous secrets+ avec Mme Liliane Bettencourt", selon Me Herzog.

L'avocat précise avoir, dans ce courrier, informé le juge Gentil "que la totalité des déplacements et des lieux, où s'était rendu M. Nicolas Sarkozy durant l'année 2007, l'avait été sous le contrôle des fonctionnaires de police chargés d'assurer sa sécurité".

Il explique avoir de nouveau écrit au magistrat ce mardi pour lui donner l'identité de ces policiers, "afin qu'ils puissent certifier qu'il n'y a eu qu'un seul rendez-vous le 24 février 2007, à son domicile, avec M. André Bettencourt", époux défunt de Mme Bettencourt.