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La France sort de l'Euro la tête basse

L'équipe de France quitte l'Euro au stade des quarts de finale après sa triste prestation réalisée face à l'Espagne, tenante du titre. Les Espagnols s'imposent 2 à 0, grâce à un doublé de Xabi Alonso, et rencontreront le Portugal en demi-finale.

AFP - Largement dominée de bout en bout, l'équipe de France n'est pas parvenue à créer l'exploit face aux champions du monde et d'Europe espagnols, vainqueurs 2-0 grâce à un doublé de Xabi Alonso samedi à Donetsk, et quitte l'Euro-2012 au stade des quarts de finale.

Il n'y aura pas eu de miracle pour les Bleus, punis dès la 19e minute de jeu sur une tête imparable de Xabi Alonso puis sur un penalty du milieu du Real Madrid (90+1) et incapables d'inquiéter la Roja, qui affrontera le Portugal de Cristiano Ronaldo en demi-finale, mercredi à Donetsk.

L'aventure s'est terminée logiquement pour les troupes de Laurent Blanc, qui ne possédaient décemment pas assez d'armes pour contrecarrer la maîtrise technique et collective d'une équipe devenue en quatre ans la référence absolue du football international.

Après un 1er tour poussif (1 nul, 1 victoire, 1 défaite), la France a cependant limité les dégâts et s'en sort plutôt avec les honneurs, s'évitant une déculottée qui aurait sérieusement terni son parcours dans le tournoi.

Le sélectionneur, qui a rempli l'essentiel de sa mission à savoir qualifier les Bleus pour les quarts de finale, peut ainsi commencer à discuter de son avenir avec le président de la Fédération française de football Noël Le Graët avec le sentiment du devoir accompli.

Ecart abyssal de niveau

L'altercation entre les joueurs français juste après le revers cuisant contre les Suédois (2-0) n'a en tout cas pas disloqué le groupe, qui a fait preuve de courage et de solidarité pour ne pas sombrer.

Blanc avait d'ailleurs dérogé à ses habitudes et avait concocté une composition d'équipe très défensive, renforçant notamment son côté droit avec Réveillère et Debuchy alors que Koscielny a comme prévu suppléé dans l'axe Mexès, suspendu.

Nasri, objet de toutes les critiques et l'une des cibles de ses partenaires après France-Suède, a lui débuté sur le banc.

Mais ces coups de bluff tactiques n'ont pas compensé l'écart abyssal de niveau entre les deux formations.

Les temps ont bien changé puisque l'Espagne, de tout temps la victime préférée de l'équipe de France, a signé le premier succès de son histoire contre son voisin dans un grand tournoi, effaçant notamment les deux dernières défaites en quart de finale de l'Euro-2000 et en 8e de finale du Mondial-2006. La soirée étant placée sous le signe des symboles, le héros Xabi Alonso a dignement fêté sa 100e sélection en propulsant ses coéquipiers dans le dernier carré de l'Euro.


Intermittents du spectacle

Si le résultat était attendu et ne souffre d'aucune contestation, Blanc peut d'ores et déjà méditer sur les limites criantes affichées par ses joueurs, incapables de rivaliser techniquement avec leurs adversaires, organisés comme contre l'Italie (1-1 au 1er tour) avec Fabregas en position de "faux avant-centre".

Le sélectionneur attendait beaucoup de ses deux stars Ribéry et Benzema, intermittents du spectacle jusque-là. Le Bavarois n'a jamais réussi à faire la différence et a eu trop de déchet, hormis sur un beau centre pour la tête de Debuchy (59e).

Quant au Madrilène, visiblement en jambes et motivé à l'idée de se frotter à certains de ses camarades de club et de la Liga, il a surtout souffert de l'absence de ballons réellement exploitables.

Sans joueurs de classe, la France savait qu'elle ne pourrait rien espérer dans cette phase finale, surtout contre les principaux favoris. Le match contre l'Espagne en a été une parfaite illustration. C'est le cruel constat que pourra faire Laurent Blanc à l'heure du bilan.

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