
Karim Benzema inquiète l'équipe ibérique contre laquelle la France joue ce samedi en quart de finale. Attaquant au Real Madrid depuis trois ans, le joueur français n'a pas encore marqué mais il connait parfaitement l'équipe adverse.
REUTERS - Pour l'Espagne, la principale menace dans les rangs français s'appelle Karim Benzema, qui pourra mettre à profit samedi son excellente connaissance du football ibérique lors du troisième quart de finale de l'Euro 2012.
Les champions du monde et d'Europe en titre se méfient donc de ce joueur arrivé il y a trois ans au Real Madrid, qui côtoie au quotidien cinq internationaux madrilènes et se frotte tous les week-ends aux autres joueurs de la Roja.
Sergio Ramos, le défenseur du Real reconnaissable à sa longue crinière blonde, a mis ses coéquipiers en garde contre le danger permanent que représente ce buteur, auteur de 31 buts avec le Real la saison dernière, toutes compétitions confondues.
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REUTERS - Karim Benzema, l'avant-centre français du Real Madrid, reconnaît que le quart de finale du Championnat d'Europe de ce samedi entre la France et l'Espagne constitue pour lui un rendez-vous particulier.
"Ça va être un match pas comme les autres", déclare-t-il sur le site internet de la Fédération française de football.
Benzema, qui n'a toujours pas inscrit un but en trois matches de la compétition, énumère tous ses coéquipiers qu'il risque de retrouver sur la pelouse de la Donbass Arena de Donetsk.
"Il y a beaucoup de joueurs que je connais, Iker Casillas, (Raul) Albiol, (Alvaro) Arbeloa, (Sergio) Ramos, Xabi Alonso avec qui je joue en club. Ça va être bizarre", dit-il en estimant que ses adversaires ont la faveur du pronostic.
"Bien sûr qu'ils sont favoris. C'est la meilleure équipe du monde, ils ont été champions d'Europe et ont confirmé en étant champions du monde", souligne Karim Benzema, qui se plait dans la peau de l'outsider.
"C'est mieux de dire qu'ils sont favoris. Tout le monde pense qu'ils vont nous battre", note-t-il, en lançant un appel au soutien des supporters français, sur place et au pays.
"On aura besoin du soutien de tout le monde. On sait qu'ici en Ukraine on n'a pas beaucoup de supporters (...) mais en France ils sont derrière nous. Et j'espère qu'on pourra leur procurer beaucoup de plaisir", ajoute l'ancien Lyonnais.
Il n'a peut-être pas connu des débuts étincelants (au Real), mais c'est un grand attaquant", a prévenu Sergio Ramos.
"Même s'il n'a pas encore inscrit de but pendant l'Euro, il travaille dur pour l'équipe et, si vous relâchez votre attention, il marque aussitôt", a-t-il ajouté au sujet de son futur vis-à-vis sur la pelouse de la Donbass Arena de Donetsk.
"Je lui ai parlé, nous avons de très bonnes relations et restons en contact par téléphone", a dit Sergio Ramos.
Vicente Del Bosque, le stratège espagnol qui a reconnu avoir particulièrement étudié le jeu des Bleus, partage la méfiance de son défenseur.
"Grande saison à Madrid"
"Benzema a connu une grande saison au Real Madrid, c'est un grand attaquant, il est très précis quand il va au but, et est également très régulier", a averti le sélectionneur.
L'Espagne a eu du mal à faire plier la Croatie pour son dernier match de groupe (1-0), mais s'attend à une rencontre plus ouverte contre l'équipe de France, nettement plus joueuse que la formation croate, notamment grâce à des garçons comme Karim Benzema ou Franck Ribéry.
"Je ne pense pas que la France se contentera de fermer sa défense, ils ont d'excellents milieux de terrain. Ils savent manier la balle et, quoi qu'il arrive, nous pourrons légèrement modifier notre style de jeu en fonction de ce qu'ils présenteront", a affirmé Juan Mata.
L'Espagne se méfie d'autant plus des Bleus que l'équipe de France est la dernière équipe à l'avoir éliminée d'une grande compétition internationale. C'était en huitième de finale de la Coupe du monde 2006.
Avant cette date, les Français avaient déjà triomphé en quarts de finale de l'Euro 2000 et en finale de l'édition 1984.
Sergio Ramos, déjà titulaire il y a six ans, a vécu de près la dernière élimination des Espagnols, mais les temps ont changé pour les deux sélections, selon le défenseur.
"Beaucoup de temps s'est écoulé depuis ce match, notre équipe était différente, nous étions très jeunes et nous n'avions pas encore l'expérience internationale que nous avons aujourd'hui."
"Nous avons mûri", a-t-il dit.
Autre différence notable par rapport à 2006: Karim Benzema n'avait pas encore éclos au plus haut niveau mondial.