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Le Comité international de la Croix-Rouge se prépare à évacuer les civils bloqués à Homs

Après avoir reçu le feu vert des autorités et des opposants au régime, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé mercredi qu'il se préparait à évacuer les blessés et les civils bloqués dans la ville de Homs.

REUTERS - Le Comité international de la Croix-Rouge prépare l'évacuation des blessés et des civils bloqués à Homs, bastion de l'opposition au régime syrien où une attaque de caserne par les insurgés aurait fait 20 morts dans le camp gouvernemental.

Le CICR a dit mercredi avoir obtenu, après en avoir fait la demande la veille, un accord de la part du gouvernement et des groupes d'opposition pour arrêter provisoirement les combats à Homs, où des centaines de personnes ont été tuées depuis une offensive lancée en février par l'armée syrienne.

Les combats pour le contrôle de la ville, l'un des centres de l'insurrection entamée en mars 2011 contre Bachar el Assad, se sont particulièrement accrus depuis dix jours, blessant de nombreux civils, sans possibilité de soins.

"Nous disposons dans la ville de Homs d'équipes du CICR et du Croissant-Rouge arabe syrien", a déclaré le porte-parole du Comité, Hicham Hassan. Des habitants de Homs, partisans de l'opposition, ont toutefois affirmé que l'armée et les rebelles se livraient toujours mercredi après-midi à de violents combats, dans les quartiers auxquels le CICR souhaite accéder.

Dans la province de Lattaquié, dans le nord-ouest du pays, des rebelles ont tué au moins 20 soldats fidèles au régime après avoir pris d'assaut leur caserne dans la nuit de mardi à mercredi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), favorable à l'opposition.

L'OSDH dit que les insurgés ont fait prisonniers plusieurs soldats, dont un colonel, et pris possession de mitrailleuses et de roquettes. Deux bâtiments auraient été détruits.

Assaut rebelle

La province de Lattaquié, sur le litorral méditerranéen, avait été relativement épargnée par le conflit jusqu'à une intensification des attaques rebelles en mai. Selon certains activistes, l'Armée syrienne libre (ASL), qui regroupe des insurgés, y contrôle certains pans de territoire.

D'après l'OSDH, l'armée et les milices fidèles à Bachar al Assad ont tué mercredi 19 personnes dans des attaques contre différents bastions rebelles à travers le pays.

Des bombardements de l'armée ont fait six morts aux environs de Damas, où les insurgés avaient mis en place leur propres points de contrôle après avoir gagné du terrain contre les forces du régime.

Des insurgés de la ville de Hama, dans le Centre, ont déclaré que l'armée bombardait la banlieue d'Arbine et se préparait à prendre d'assaut la zone, confirmant que la stratégie du régime consistait désormais à se livrer à des frappes aériennes sur les régions abritant des rebelles, avant d'y envoyer des troupes au sol.

Un convoi transportant un journaliste italien vers la ville de Deraa, dans le Sud, a été victime de deux bombes placées sur le bord de la route. Les explosions ont tué un policier syrien et en ont blessé trois, selon l'agence de presse italienne Ansa, qui a précisé que le journaliste n'avait pas été blessé.

Sur le plan international, les dirigeants réunis lors du sommet du G20 au Mexique ont montré leurs différences.

Le président américain Barack Obama a jugé que Bachar al Assad avait perdu toute légitimité et qu'une solution ne prévoyant pas son départ était inenvisageable. Son homologue russe, Vladimir Poutine, a dit que personne n'avait "le droit de décider (...) qui devait être chassé du pouvoir".