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En Grèce, la droite et l'extrême gauche sont au coude-à-coude

La droite Nouvelle Démocratie et la gauche radicale Syriza seraient quasiment à égalité, selon un sondage. Les deux partis sont crédités d'environ 30% des votes. Le parti néo-nazi Aube Dorée obtiendrait entre 5,5 et 6,5% des voix.

REUTERS - Les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) et la Coalition de la gauche radicale (Syriza) sont au coude-à-coude, selon les projections, à l'issue des
élections législatives en Grèce qui pourraient décider de l'avenir du pays dans la zone euro.

Un sondage sortie des urnes, commun à cinq instituts, accorde à Nouvelle Démocratie entre 27,5 et 30,5% des voix, et entre 27 et 30% à Syriza.

Le Parti socialiste (Pasok) est crédité de 10 à 12% des suffrages et la Gauche démocratique de 5,5 à 6,5%.

L'institut Kapa, pour sa part, a décidé de ne pas publier de projections, les résultats étant selon lui trop serrés.

Six semaines après un premier scrutin qui n'a pas permis de dégager une majorité de gouvernement, les Grecs ont de nouveau voté dimanche dans cette élection dont le résultat suscite l'inquiétude des Européens et des marchés financiers.

Les bureaux de vote, ouvert à 07h00 locales (04h00 GMT), ont fermé à 19h00 (16h00 GMT).

Les conservateurs de ND défendent les mesures d'austérité liées aux plans de sauvetage financier. Pour Syriza, ce mémorandum ne fait qu'aggraver la situation.

Le scrutin apparaissait donc, au moins pour une partie de la population, comme un référendum sur les conditions imposées à Athènes par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) et qui se sont traduites par un accroissement de la pression fiscale, une hausse du chômage et une réduction parfois drastique des salaires.

Alors que les autorités politiques et monétaires du monde entier se préparent à se protéger d'une possible tempête sur les places financières, les banques centrales des principales puissances économiques mondiales se tiennent prêtes à stabiliser les marchés et à prévenir tout assèchement du crédit.

Ennemi de l'austérité, le dirigeant de Syriza, Alexis Tsipras, 37 ans, a menacé de revenir sur ce plan de financement international - selon lui un "mémorandum de banqueroute" - tout en affirmant que la Grèce restera dans la zone euro.

Alexis Tsipras a promis de nationaliser les banques, de suspendre les privatisations et de geler les mesures d'austérité. Il s'engage à lutter contre la corruption et à taxer les riches.

Pour le chef de file de ND, Antonis Samaras, 61 ans, les Grecs devaient choisir entre le maintien dans la zone euro et "le cauchemar" d'un retour à la drachme.