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Paris et Moscou s'entretiennent sur l'après Bachar al-Assad

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé discuter avec la Russie pour préparer l'après Bachar al-Assad. Moscou, principal allié de Damas, s'est, jusqu'ici, toujours opposé à une quelconque action contre le régime syrien.

AFP-

Paris envisage de fournir des moyens de communication aux rebelles

La France envisage de fournir aux rebelles syriens des moyens de communication qui les aideraient à prendre le dessus sur les forces du régime de Bachar al-Assad, a déclaré vendredi le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

Outre les efforts diplomatiques, une autre issue au conflit serait "une victoire claire et nette de l'opposition", a-t-il dit sur France Inter.

"C'est pourquoi, il y a à la fois la démarche de Kofi Annan et il est envisagé -les Américains l'ont fait, peut-être nous le ferons- de donner non pas des armes mais des moyens de communication supplémentaires" aux rebelles, a-t-il ajouté.

C'est la première fois qu'un responsable français envisage publiquement une aide matérielle à la rébellion armée contre le régime de Damas. (AFP)

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a affirmé vendredi que des discussions étaient en cours avec la Russie, très proche alliée de la Syrie, pour préparer l'après Bachar al-Assad.

"Les Russes eux-mêmes ne sont pas aujourd'hui attachés à la personne de Bachar al-Assad, ils voient bien que c'est un tyran et un assassin et que eux-mêmes en s'enchaînant à ce dictateur vont s'affaiblir", a indiqué Laurent Fabius sur France Inter.

"Mais ils sont sensibles, si Bachar est chassé du pouvoir, à qui va prendre (la place). La discussion porte là-dessus", a ajouté le ministre.

"L'opposition bien sûr, encore faut-il distinguer quels vont être les responsables de l'opposition et puis il y aura probablement, même si c'est déplorable, un certain nombre de gens qui ont appartenu aux anciennes équipes mais qui ne sont pas en première ligne. C'est cela qu'il faut essayer d'accoucher", a poursuivi le ministre.

Jusqu'à présent, la Russie et la Chine, se sont opposées au Conseil de sécurité à toute action résolue de la communauté internationale dans son ensemble contre le régime syrien.

Depuis le début de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad en mars 2011, la répression de la révolte et les combats entre rebelles et forces gouvernementales ont fait plus de 14.100 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH.)