Presse internationale, Jeudi 14 juin 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, les tensions entre les Etats-Unis et la Russie au sujet de la Syrie, l’élection présidentielle en Egypte, et la misère en Grèce.
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On commence cette revue de presse internationale avec les tensions entre les Etats-Unis et la Russie au sujet de la situation en Syrie.
Depuis des semaines, l’Administration Obama demande à la Russie de cesser d’apporter son concours à la répression en cours, notamment à-travers la livraison d’armes au gouvernement syrien, mais rien n’y fait: «Qu’on est loin, constate ce matin The New York Times, de la lune de miel du début du printemps». Ce qui a changé, d’après le journal, c’est que Medvedev n’est plus président et que Poutine l’a remplacé. Vladimir Poutine, l’ex-colonel du KGB, qui doit rencontrer Barack Obama la semaine prochaine et qui jouerait désormais à fond la carte de l’antiaméricanisme pour tenter d’asseoir une légitimité contestée par les manifestants moscovites, tandis que son homologue américain serait confronté aux critiques de son adversaire républicain Mitt Romney, qui l’accuse de s’être montré trop laxiste vis-à-vis des Russes.
Foreign Policy va même plus loin, en expliquant que le soutien apporté par les Russes à Bachar El Assad permet finalement aux Américains de s’exonérer de toute intervention en Syrie. Le site américain explique que les intérêts de la Russie en Syrie sont trop importants pour que quiconque envisage sérieusement qu’elle puisse cesser de soutenir le régime en place, qui reste son meilleur allié, pour ne pas dire le seul, dans la région. Les Russes continueront de camper sur leur position, car ils savent ce qu’ils ont à perdre, pas ce qu’ils ont à gagner. Quant aux Etats-Unis, ils n’ont jamais eu l’intention de s’engager en Syrie, et pas plus aujourd’hui qu’hier, d’après Foreign Policy.
La situation en Syrie qui préoccupe chaque jour davantage le voisin libanais, inquiet de voir la crise syrienne se propager au-delà de ses frontières. The Washington Post rappelle que les blessures de la guerre civile sont toujours à vif au Liban, et qu’il est évidemment très difficile pour les Libanais d’assister à une guerre civile à leur porte. Beaucoup d’entre eux craindraient désormais de voir leur pays «aspiré» par ce conflit, d’après The Washington Post, qui raconte que le conflit syrien s’est déjà infiltré dans le nord-est du Liban, devenu un point de passage important pour l’équipement des insurgés.
On passe maintenant en Egypte, où l’on s’apprête à voter samedi et dimanche pour élire le futur président de l’ère post-révolution. Le second tour, on le rappelle, oppose l’ex- Frère musulman Mohammed Morsi à Ahmad Chafiq, qui a été le dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, et qui a failli être disqualifié après l'adoption d'une loi qui interdisant aux hauts responsables de l'ère Moubarak de se présenter à la présidentielle. Il a été rétabli in extremis dans la course, mais cette loi, rappelle le quotidien AlMasyAlYoum doit être examinée aujourd’hui par la Cour constitutionnelle, qui risque de mettre donc un terme à ses ambitions politiques - une éventualité peu probable d’après le journal.
Et on s’apprête à voter aussi en Grèce, sans grand espoir toutefois. Les Grecs n’ont plus beaucoup d’espoir, et pour cause, leur vie quotidienne n’en finit plus de se dégrader, au point nous apprend ce matin The Independent, que dans les hôpitaux grecs, on manque non seulement de fonds pour faire tourner les services, mais on risque de manquer aussi désormais de nourriture pour les patients.
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