
Le président du gouvernement espagnol a salué, ce dimanche, l'aide accordée par la zone euro au secteur bancaire de son pays, refusant au passage de parler de "sauvetage" mais "de lignes de crédits" qui seront remboursées.
AFP - Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy s'est déclaré dimanche "très satisfait" de l'aide européenne accordée la veille aux banques du pays, assurant avoir "fait pression" pour l'obtenir et se félicitant d'avoir évité "une intervention extérieure" pour l'économie entière.
"Je suis très satisfait, je crois que nous avons franchi une étape très décisive", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse.
it"Hier (samedi), c'est la crédibilité de l'euro qui a gagné, son avenir, l'Union européenne", a-t-il ajouté, après la décision de l'Eurogroupe d'accorder un prêt à l'Espagne pour ses banques, d'un montant maximum de 100 milliards d'euros.
"Cela n'a pas été facile", mais "ici c'est l'euro qui a gagné, en envoyant un message très clair et très fort", a-t-il insisté.
Au terme d'une "semaine très intense", "l'Europe a été à la hauteur des circonstances", s'est-il félicité, refusant de parler de "sauvetage", à l'inverse de la quasi-totalité de la presse espagnole dimanche.
"Je ne vais pas entrer dans un débat sur les termes", "cela n'a aucun sens": "l'Europe va mettre à disposition des entités financières qui en ont besoin une ligne de crédit qu'elles devront rembourser", a-t-il simplement expliqué.
Interrogé sur l'existence de pressions, M. Rajoy s'est voulu catégorique: "Personne n'a fait pression sur moi et, je ne sais pas si je devrais dire cela, mais c'est moi qui ai fait pression parce que je voulais une ligne de crédit pour résoudre un problème important que nous avons ici."
Pourtant, officiellement, le pays a assuré, presque jusqu'au bout, qu'il n'aurait pas besoin d'assistance extérieure. Il y a moins de deux semaines, Mariano Rajoy assurait encore: "il ne va y avoir aucun sauvetage" extérieur du secteur bancaire.
Dimanche, le dirigeant a insisté sur l'important travail de réformes mené par son équipe depuis son arrivée au pouvoir, fin décembre: "si nous n'avions pas fait ce que nous avons fait ces cinq derniers mois, ce qui se serait passé hier aurait été une intervention pour l'Espagne" dans sa totalité.
Et l'aide fournie, qui doit devenir de la dette publique espagnole selon le ministre de l'Economie Luis de Guindos, "n'affectera absolument pas le déficit public", que le pays a promis de ramener de 8,9% du PIB à 5,3% cette année, a affirmé M. Rajoy.