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Le gouvernement a établi une liste des trente-six entreprises en France qui risquent le plus d'avoir recours à un plan social, a affirmé le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Une "cellule" de surveillance va être mise en place.

AFP - Il y a actuellement "environ trente-six" entreprises "en danger" car particulièrement menacées par les plans sociaux, a indiqué vendredi le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur BFMTV/RMC.

"Nous avons établi (...) la liste des entreprises les plus en danger. C'est environ 36 entreprises aujourd'hui, de tailles différentes, (dans) des situations différentes", a dit le chef du gouvernement, qui était interrogé sur les menaces de plans sociaux à l'heure actuelle.

Face à cette situation, un "outil", une "cellule" a été mise en place au ministère du Redressement productif d'Arnaud Montebourg, en liaison avec celui de l'Economie de Pierre Moscovici, "pour suivre chaque situation. Parce que les situations ne sont pas les mêmes", a indiqué le Premier ministre.

"Dans chaque territoire, chaque préfet va désigner une personne, très compétente (...) qui sera chargée sur le terrain d'aider à trouver des solutions, en mettant autour de la table, pas seulement l'administration, mais aussi les collectivités territoriales, principalement les régions", ainsi que les représentants des banques, des entreprises, des chambres de commerce et les salariés, a-t-il expliqué.

"Il ne s'agit pas de toute faire remonter à Paris", a conclu Jean-Marc Ayrault en rappelant son expérience de député-maire de Nantes.

La CGT a remis cette semaine à Jean-Marc Ayrault une liste destinée au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, de 46 entreprises en redressement ou en liquidation, soit près de 45.000 emplois menacés en France, selon elle. Le ministre du Travail, Michel Sapin, a jugé ce dernier chiffre "réaliste".