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Christine Lagarde évoque une "sortie ordonnée" de la Grèce de la zone euro

Dans un entretien accordé à FRANCE 24, la directrice générale du FMI Christine Lagarde a envisagé l'hypothèse d'une "sortie ordonnée" de la Grèce de la zone euro. Un processus qui serait cependant "extrêmement coûteux", a-t-elle expliqué.

Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), un des principaux créanciers de la Grèce, a évoqué la possibilité d'une "sortie ordonnée" du pays de la zone euro, lors d'un entretien accordé à FRANCE 24 mardi 15 mai. "Nous ne l'espérons vraiment pas du point de vue du FMI. C'est quelque chose qui serait extraordinairement coûteux et qui présenterait de grands risques mais ça fait partie des options qu'on est obligés de regarder techniquement ", a-t-elle ajouté.

Épicentre de la crise de la dette de la zone euro, la Grèce inquiète par sa situation politique incertaine. Près de dix jours après l’annonce des résultats des élections législatives, le pays se dirige vers un nouveau scrutin, en principe dans un mois, suite au nouvel échec, ce mardi, des discussions entre partis politiques sur la formation d'un gouvernement de coalition. Une crise qui a ravivé la crainte des marchés financiers et de ses partenaires européens de voir Athènes ne pas respecter ses engagements budgétaires. "Ils ont engagé des réformes importantes, ils ont fait un certain nombre de sacrifices. Aujourd'hui, tout envoyer promener sur un désaccord politique profond c'est vraiment très très dommage pour le peuple grec", a jugé Mme Lagarde.

La directrice générale a évoqué des "révisions appropriées" dans le cas où la Grèce ne respecterait pas ses engagements budgétaires : "cela veut dire soit des financements supplémentaires et du temps supplémentaire soit des mécanismes de sortie (de la zone euro NDLR), qui devrait être une sortie ordonnée dans ce cas". Toutefois, l’ancienne ministre française de l’Économie a estimé qu’une telle décision "appartient aux Grecs d'une part et aux partenaires de la zone euro d'autre part".

Et de conclure sur la question : "J'espère qu'une solution de compromis sera trouvée qui permettra d'avancer dans le respect d'un programme que, bien sûr, nous on sera tout à fait ouverts à examiner à la marge, pas dans les fondamentaux," ajoute Christine Lagarde, qui précise : "Dans les fondamentaux, il n'y a pas 36 solutions malheureusement".