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Le chef de file du parti de la gauche radicale Syriza, Alexis Tsipras, a exclu ce lundi toute participation à un gouvernement de coalition avec les conservateurs de la Nouvelle Démocratie, emmenés par Antonis Samaras (photo).
AFP - Le chef de la gauche radicale Syriza, Alexis Tsipras, a refusé lundi toute alliance avec les conservateurs de la Nouvelle Démocratie qui cherchent à former un gouvernement de coalition après être arrivés en tête aux élections de dimanche.
"Il ne peut pas y avoir un gouvernement de salut national avec la droite qui a signé des mesures de rigueur (...), que le peuple a rejetées" au scrutin de dimanche, a déclaré M. Tsipras à l'issue d'un entretien avec Antonis Samaras, chef de la Nouvelle Démocratie, premier du scrutin avec 18,85% des suffrages, mais sans majorité.
Alexis Tsipras a assuré qu'il était lui-même prêt à chercher une alliance gouvernementale avec les "pouvoirs de gauche" anti-rigueur.
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M. Samaras a été chargé lundi par le chef de l'Etat Carolos Papoulias de former un gouvernement de coalition, comme le stipule la Constitution. Il a trois jours pour s'acquitter de cette mission plus que délicate après des élections qui ont donné la majorité des 300 sièges du Parlement à des formations opposées aux politiques de rigueur imposées à la Grèce depuis 2010.
S'il ne réusit pas à constituer des alliances, c'est le chef du deuxième parti, Alexis Tsipras, qui reprendra pour trois jours la mission de constituer un exécutif.
Antonis Samaras a également entrepris des négociations avec le chef du Pasok socialiste, Evangelos Vénizélos, au score historiquement bas de 13,18% des voix qui en fait le troisième parti.
Ce dernier a affirmé qu'il était prêt à participer à un gouvernement de coalition avec "tous les partis pro-européens, le Syriza et la Gauche démocratique pour trouver une solution".
La Gauche démocratique (Dimar), un parti pro-européen plus modéré que le Syriza, a obtenu 6,10% des suffrages et fait son entrée au Parlement.
M. Vénézilos a également prôné le recours à une "personnalité de consensus" reflétant la tendance anti-austérité du résultat des élections pour diriger le gouvernement.
"Puisque le thème central des discussions est l'orientation européenne du pays et son maintien dans l'euro, il faut négocier les mesures de rigueur dictées par l'Europe et demander un délai de trois ans au lieu de deux pour l'ajustement budgétaire du pays", a-t-il déclaré.