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François Hollande répond aux questions de FRANCE 24 et RFI

Le candidat socialiste à la présidentielle a accordé une interview à FRANCE 24 et RFI. Hormis la question du retrait des troupes françaises d'Afghanistan, il se situe dans la continuité de l’action menée par Nicolas Sarkozy en politique étrangère.

Au lendemain du débat crucial qui l’a opposé au président sortant Nicolas Sarkozy, François Hollande assure n’avoir aucun regret. Le candidat du Parti socialiste, interrogé par Roselyne Febvre (FRANCE 24) et Frédéric Rivière (RFI) dans le cadre du "Rendez-vous RFI/FRANCE 24", exprime sa satisfaction à la suite du déroulement de l’émission.

"Je pense que le débat s’est déroulé non pas comme je l’avais prévu, mais comme je l’avais souhaité", explique François Hollande, qui a reconnu avoir eu le trac, notamment parce qu’il y avait "une attente très grande et un nombre de téléspectateurs considérable".

Dans la droite ligne de la joute organisée la veille avec son adversaire, le candidat socialiste réitère le bilan qu’il a tiré de la présidence de Nicolas Sarkozy : il y a eu "beaucoup de désordre et de divisions dans le quinquennat qui se termine", affirme-t-il.

François Hollande s’exprime également plus en détails sur les dossiers internationaux, sans toutefois trancher singulièrement avec les politiques actuelles menées par la diplomatie française sur les dossier du nucléaire iranien, du Sahel, de la Syrie et du conflit israélo-palestinien.

"Un état de grâce"

Il fustige en revanche l’image du pays véhiculée par l'actuel président : "Il y a eu des phrases, des comportements, des attitudes, des choix qui ont beaucoup heurté notre pays et quelquefois troublé au plan international. Souvenons-nous du discours de Dakar pour l’Afrique, souvenons-nous des réceptions qui ont été faites pour Kadhafi ou Bachar al-Assad."

Le candidat Hollande insiste également sur la nécessité de redorer le blason de l’identité française à l’étranger et de "renforcer l’attractivité de notre langue et de notre culture".

Au niveau européen, il réaffirme son souhait de renégocier le pacte budgétaire européen adopté en janvier dernier, mais aussi de s’appuyer sur "la capacité d’emprunt de l’Europe" pour relancer l’économie.

Il rappelle également ses priorités pour la France : l'éducation et l'économie. Deux axes à partir desquels il défend une nouvelle fois quelques-unes des mesures phares de son programme : la création de 60 000 postes dans l’éducation et le contrat de génération, notamment.

Enfin, en cas d'élection, celui-ci s’attend à "un état de grâce, comme à chaque élection présidentielle", mais dont la durée dépendra surtout des "mesures" qui seront mises en place.