logo

Mediapart publie une note sur le financement libyen de la campagne 2007 de Sarkozy

Le site d'information Mediapart a publié un document démontrant que le régime de Mouammar Kadhafi aurait accepté de financer, à hauteur de 50 millions d'euros, la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

AFP - Mediapart a publié samedi un document attribué à un ex-dignitaire libyen affirmant que le régime de Mouammar Kadhafi avait accepté en 2006 de financer à hauteur de "50 millions d'euros" la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

Dans ce document en arabe, portant la signature de Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignement extérieur de la Libye, aujourd'hui en exil, il est fait état d'un "accord de principe" pour "appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, M. Nicolas Sarkozy, pour un montant d'une valeur de cinquante millions d'euros".

Le 12 mars, M. Sarkozy avait qualifié de "grotesque" un éventuel financement de sa campagne présidentielle de 2007 par Mouammar Kadhafi.
  

           
Dans cette note, entourée d'un cadre vert, rédigée en arabe et traduite par Mediapart, M. Koussa confirme un "accord de principe" au sujet des "instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l'approbation d'appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, M. Nicolas Sarkozy, pour un montant d'une valeur de cinquante millions d'euros".

M. Koussa a été ministre des Affaires étrangères de Mouammar Kadhafi, avant sa défection et son départ en Europe.

Il ajoute que cet accord est consécutif au "procès-verbal de la réunion tenue le 6/10/2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens (Abdallah Senoussi, ndlr) et le président du Fonds Libyen des investissements africains (Bachir Saleh, ndlr), et du côté français M. Brice Hortefeux et M. Ziad Takieddine".

L'avocate de Ziad Takieddine, citée par Mediapart, a affirmé que son client "n'était pas présent à la réunion indiquée dans le document" mais qu'"il pense que ce document est crédible, vu la date et les personnes qui apparaissent".