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En raison de l'absence de l'accusée, le procès pour fraude fiscale et détournement de fonds de l'ex-Première ministre ukrainienne a été repoussé au 21 mai. L'opposante a entamé une grève de la faim après avoir été violentée en prison.

AFP - Le juge Kostiantin Sadovski a reporté samedi au 21 mai la reprise du procès de l'opposante ukrainienne emprisonnée Ioulia Timochenko, estimant qu'il était "impossible" de la juger en son absence, celle-ci refusant de comparaître en raison de son état de santé.

"La cour a jugé impossible d'examiner l'affaire en l'absence de Timochenko. Le procès est ajourné jusqu'au 21 mai à 10H00", a-t-il déclaré peu après le début de l'audience.

Ce procès pour fraude fiscale et détournement de fonds avait débuté le 19 avril et avait été ajourné le lendemain jusqu'au 28 avril. L'opposante refuse d'y assister, arguant de ses graves douleurs au dos qui la contraignent à rester allongée.

Par ailleurs, Mme Timochenko, qui purge déjà une peine de sept ans de prison et dénonce des poursuites "politiques", a affirmé avoir été frappée la semaine dernière dans sa prison et a entamé une grève de la faim qui est entrée samedi dans son neuvième jour.

Elle a aussi accusée vendredi, via son avocat, le président Viktor Ianoukovtich d'avoir autorisé les violences à son encontre, et la presse ukrainienne a publié des photos sur lesquelles l'ex-Première ministre montre des traces ressemblant à des hématomes sur son ventre et son bras gauche.

Les médecins allemands de Mme Timochenko, qui est emprisonnée à Kharkiv, ont annoncé vendredi lors d'une conférence de presse qu'il serait nécessaire de l'hospitaliser en Allemagne, chose impossible, selon Kiev, en l'état actuel de la législation.

L'Ukraine est très vivement critiquée par l'Occident, en particulier l'Allemagne et l'Union européenne, qui voit dans les poursuites contre l'opposante un acharnement judicaire motivé par des raisons politiques.

Condamnée en octobre dernier pour avoir signé en 2009 avec la Russie des accords gaziers jugés désavantageux alors qu'elle était Premier ministre, l'égérie de la Révolution orange de 2004 est désormais jugée pour des détournements de fonds publics et des fraudes fiscales remontant à 1997-1998.

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