logo

"Vrai travail, vrai chômage"

Presse française, Jeudi 26 avril. Au menu de la presse française, la question de l’emploi et sa place dans la campagne présidentielle; un sujet jugé prioritaire par les Français, et qui a pourtant été peu évoqué par les candidats.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…

On commence cette revue de presse française avec les Echos, qui reviennent ce matin sur la question de l’emploi et  sa place dans les campagnes de Nicolas Sarkozy et François Hollande.

C’est  «la» question qui fâche, et c’est sans doute pour cette raison qu’on n’en a pas beaucoup entendu parler jusqu’à présent, mais ça y est, à dix jours du second tour, le sujet de l’emploi, qui est pourtant jugé prioritaire par les Français commence tout juste à être évoqué par les candidats. Une question pas mal esquivée jusqu’ici, car Nicolas Sarkozy, qui a proposé on s’en souvient un référendum sur «les droits et les devoirs des chômeurs» est un peu coincé par son bilan, tandis que François Hollande propose peu d’idées novatrices, d’après les Echos, qui expliquent que la passe d’armes entre les deux candidats sur «le vrai travail» et «le vrai chômage» n’a pas permis, finalement, d’aborder ce que le journal tient pour la question de fond, la réforme structurelle du marché du travail.

François Hollande et Nicolas Sarkozy sont plus diserts en revanche sur la question des plans sociaux. Le candidat socialiste, qui évoquait hier le cas de l’entreprise Neo Sécurité (5000 salariés menacés de perdre leur emploi), vient de promettre qu’il ne laissera «pas faire» le «cortège de plans sociaux» qui serait en préparation d’après lui. Des plans sociaux dont l’annonce aurait été différée à l’après-présidentielle, rapporte le site du Monde. Mais pourra-t-il faire mieux que Nicolas Sarkozy dans ce domaine ? se demande l’Express, qui voit mal «comment l’Etat pourrait se mettre à interdire massivement des plans de licenciement».

Le candidat Sarkozy a déclaré la guerre, quant à lui, aux syndicalistes français, en proposant un rassemblement autour du vrai travail»,  le 1er mai prochain. Le président sortant dit leur reprocher leur force d’inertie et les accuse de l’empêcher de mener à bien les réformes nécessaires. Il n’a pas aimé du tout, non plus, l’appel de la CGT à voter pour François Hollande. Un appel qui «divise les syndicats» français, d’après le Figaro, qui évoque ce matin «l’encombrant soutien de la CGT» au candidat socialiste, en parlant de sa «connivence» le PS, qui «ne s’est jamais signalé par sa témérité à engager des réformes difficiles et nécessaires».

Crispation syndicale, suite et fin, c’est à voir aussi ce matin du côté de l’Humanité, qui s’adresse aux ouvriers français en leur demandant de ne «rien lâcher» le 6 mai prochain, c’est-à-dire de contribuer à battre Nicolas Sarkozy, et de maintenir leurs exigences pour l’après-second tour.

Et puis Libération persiste et signe ce matin, après sa Une d’hier qui a fait polémique - Une où était reprise une petite phrase de Nicolas Sarkozy sur la «compatibilité» du FN avec la République. Libé revient sur le malaise que suscite, au sein même de la majorité, la droitisation de sa campagne. Une stratégie qui «sème le trouble chez ses partisans», d’après le journal, qui répond ainsi à l’indignation des élus UMP après sa Une d’hier: ces «décibels indignés ne sauraient masquer l’essentiel: les craquements d’une droite au bord de l’implosion. Déchirée entre les valeurs humanistes du centre et les pulsions extrêmes de sa frange dite «populaire»».

Des valeurs humanistes que le journal le Monde juge piétinées par Nicolas Sarkozy. Dans un édito extrêmement virulent, le quotidien fait part de son indignation, en écrivant que «la fin ne justifie pas tous les moyens».

Désarroi, indignation et... dilemme avec la Croix, qui revient sur les hésitations de François Bayrou. Le centriste qui a accusé Nicolas Sarkozy de «valider» le discours de l’extrême-droite, et hésiterait toujours sur la consigne de vote à donner, ou non, pour le second tour.

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.