logo

"La colère"

Presse française, Mardi 24 avril. Au menu de la presse française la percée historique du Front national au premier tour de l’élection présidentielle, qui vient faire planer une ombre sur les stratégies de campagne de Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…

On commence cette revue de presse française avec le journal le Monde, qui revient aujourd’hui sur la percée historique du Front national à la présidentielle française.

Le parti de Marine Le Pen a recueilli 18 % des voix au premier tour, c’est plus qu’en 2002, lorsque le FN était arrivé au second tour. Il n’y parvient pas cette fois, mais son «ombre» va planer sur les 15 derniers jours de la campagne. Le Monde évoque une présidentielle aux allures de référendum anti-Sarkozy, et explique l’arrivée de Marine Le Pen à la troisième place par le fait qu’«elle a su, mieux que Jean-luc Mélenchon, surfer sur les inquiétudes des couches populaires les plus affectées par la crise et tirer profit d’un vote protestataire à la recherche d’une expression forte». Un vote et un discours protestataires que les deux candidats ne doivent «reprendre à (leur) compte», d’après le Monde. La percée du FN va-t-elle infléchir ou non la stratégie de l’UMP et du PS? La réponse est non, d’après le journal, qui explique que Nicolas Sarkozy a choisi de «jouer son va-tout en pariant sur l’électorat FN», c’est-à-dire: persévérer sur la ligne «à droite toute» qui a été la sienne depuis le début de sa campagne, et que préconise son conseiller politique Patrick Buisson.

C’est une stratégie qui est saluée ce matin par le Figaro. Le journal titre sur le fait que «la droite y croit à nouveau». C’est ce qu’explique le premier ministre François Fillon dans l’interview qu’il a accordée au journal, où il dit qu’il n’y a pas «de réelle envie de gauche en France». Le Figaro écrit que les électeurs de Marine Le Pen n’ont «qu’une seule question à se poser: qui, de François Hollande ou Nicolas Sarkozy, est le mieux à même de répondre à leurs attentes ?». Question dont «la réponse va évidemment de soi», selon journal, qui conclut de tout ça que «Marine Le Pen veut (peut-être) la chute de Nicolas Sarkozy, (mais que) ses électeurs sont libres de leur choix. Et libres surtout de ne pas s’abandonner à la politique du pire». Le Figaro qui nous apprend ce matin que Nicolas Sarkozy va organiser un grand meeting le 1er mai au Trocadéro, autour de la «valeur travail», qu’il définit par ces mots: «A la gauche les syndicats, à moi le vrai travail et tous ceux qui travaillent dur».

Du côté de François Hollande, pas de changement de cap annoncé non plus. Le candidat socialiste est à la Une de Libération ce matin, et déclare: "C’est à moi de convaincre les électeurs du Front National". Comment ? -En expliquant que leur vote est avant tout l’expression d’une «colère sociale». Le candidat de l’UMP accusé par Libération d’avoir choisi une voie «détestable» dans laquelle il persévère à cause de «la force du FN et la faiblesse du vote centriste» et qui consiste, d’après le journal, à «faire le choix de l’amalgame: inquiétudes justifiées et angoisses fantasmées, préoccupations compréhensibles et discours indéfendables», mis tous ensemble «dans le même shaker».

Le vote protestataire et l’abstention additionnés représentent aujourd’hui la moitié de l’électorat, rappelle la Croix, en mettant en garde ce matin les deux candidats. Le journal s’inquiète, surtout, du «score élevé de Marine Le Pen et (de sa) stratégie de la tension, (qui) ont ouvert un piège redoutable sous les pieds du président sortant». Or «la question n’est pas de pure arithmétique, elle est politique», d’après la Croix, qui prévient que «la comptabilité (doit) s’arrêter là où commencent les incompatibilités».

François Hollande et Nicolas Sarkozy  invités par le quotidien les Echos à commencer «une nouvelle campagne », qui traite cette fois «des vrais enjeux économiques»
. Le journal regrette le déroulement de la campagne en cours, «une campagne paradoxale», «étonnamment centrée sur l’Hexagone», «alors que le monde n’a jamais lancé de défis aussi immenses». Une campagne qui n’a pour l’instant inspiré «aucun souffle», tout juste «un espoir chuchoté de victoire».

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.