
Arrivé dimanche à Damas pour veiller au cessez-le-feu, le chef de l'équipe des observateurs de l'ONU a évoqué ce mardi une mission "difficile", soulignant la difficulté de la coordination pourtant nécessaire entre le gouvernement et l'opposition.
AFP - Le colonel Ahmed Himmiche, chef de l'équipe d'observateurs de l'ONU en Syrie pour évaluer le respect du cessez-le-feu, a jugé mardi cette mission "difficile" soulignant qu'elle nécessitait une coordination à la fois avec le gouvernement de Damas et les opposants.
AFP - Les troupes gouvernementales bombardaient mardi des localités de la province de Deraa (sud) et des quartiers de Homs (centre), au deuxième jour de la mission des observateurs de l'ONU chargés d'évaluer le cessez-le-feu, a rapporté une ONG.
Dans la province de Deraa, au moins deux civils ont été tués et des dizaines d'autres ont été blessés dans les bombardements sur la localité de Basr al-Harir que les forces gouvernementales "tentent de mettre au pas", a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Il faut marcher à petits pas, ce n'est pas facile et il faut coordonner (le travail) avec toutes les parties, en premier lieu avec le gouvernement syrien et puis avec toutes les (autres) parties", a déclaré à la presse le colonel Himmiche qui dirige le groupe d'observateurs arrivés dimanche.
"C'est une mission difficile, qui nécessite une coordination et une planification", a insisté le colonel marocain.
La mission, votée samedi à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU, s'annonce à haut risque pour les six observateurs non armés déjà sur le terrain.
"Pas de cessez-le-feu, pas même le début d'un processus politique: cette mission sera l'une des plus difficiles jamais entreprises par l'ONU", a estimé un diplomate onusien lundi, même si les bilans des victimes sont nettement inférieurs à ceux des jours précédant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 12 avril.
La première tâche de la mission préparatoire sera "d'établir un quartier général opérationnel" à Damas, avait expliqué Kieran Dwyer, un porte-parole de l'ONU.
Les observateurs prendront ensuite contact avec les forces gouvernementales et celles de l'opposition pour expliquer leur mission et mettre en place "un système de contrôle", avant d'établir des bases dans d'autres villes du pays.
Dans un premier temps, la mission doit compter 30 observateurs et d'autres membres devraient rejoindre les six déjà arrivés dans les prochains jours. Au total, la mission devrait compter 250 hommes, mais son déploiement nécessitera une nouvelle résolution.