Presse internationale, Mercredi 11 avril 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, l’échec annoncé du plan de Kofi Annan pour la Syrie, l’annonce du retrait de Rick Santorum, et une affaire de règlement de comptes politique au sein du PCC.
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On commence cette revue de presse internationale avec la déclaration de l'émissaire international pour la Syrie Kofi Annan, qui a déploré hier la poursuite des violences par le régime de Bachar El Assad.
Damas s’était engagée à cesser les violences envers les civils, mais il n’en n’a rien été, et Kofi Annan a expliqué hier que le régime, au lieu de cesser les combats, a finalement déplacé ses troupes vers de nouvelles villes. Alors maintenant, que faire? s’interroge Foreign Policy. Certes, Kofi Annan dit que son plan n’est pas mort, mais il est peu probable que le régime syrien respecte le cessez-le-feu promis pour demain. La dernière chance pour la Syrie de trouver une issue diplomatique au conflit est en train de mourir, écrit le site, qui rapporte qu’il est toujours hors de question de parler d’intervention étrangère, mais qu’il reste possible d’armer les insurgés. Une autre solution consisterait à envoyer une force de stabilisation internationale, qui pourrait être dirigée par la Turquie - qui a des alliés à la fois au sein et à l’extérieur du Conseil de sécurité.
On passe maintenant aux Etats-Unis, où le candidat aux primaires républicaines Rick Santorum vient de déclarer qu’il jetait l’éponge. «Santorum, c’est fini», écrit The Washington Post, pour qui ça ne fait pas de doute, le candidat des conservateurs sera bien le mormon Mitt Romney. Mais le plus dur pour lui ne ferait que commencer, d’après le journal, qui écrit que le candidat a déjà dû se résoudre à faire siens plusieurs choix de l’aile dure républicaine, comme s’opposer à une taxe sur la Américains les plus fortunés, ou tenir des discours musclés sur l’immigration.
De son côté, Foreign Policy revient sur les meilleurs moments de la campagne menée par son ex-rival, l’ultra-catholique Rick Santorum, et notamment sur sa déclaration sur le fait qu’un décès sur 20 aux Pays-Bas seraitt causé par l’euthanasie forcée. L’ex-candidat qui a dit aussi que le printemps arabe avait commencé...en Iran.
La presse anglo-saxonne revient aussi largement ce matin sur la chute de Bo Xilai, l’ancienne étoile montante de la politique chinoise, qui vient d’être limogé du Politburo chinois. Bo Xilai, qui avait déjà été suspendu le mois dernier de son poste de chef du Parti communiste de la ville-province de Chongqing, et dont le limogeage, hier, est évoqué par The Guardian, qui nous apprend aussi que l’épouse de Bo Xilai, vient d’être incarcéré pour le meurtre d'un homme d’affaires britannique, Neil Heywood, qui se trouvait être aussi un ami du couple. Une affaire sur fond de règlement de comptes politique explique le journal, qui revient aussi sur l’ascension désormais stoppée du néo-maoïste Bo Xilai, en rappelant que le dirigeant espérait intégrer, au Congrès quinquennal du Parti communiste chinois de l'automne prochain, son comité permanent - le comité permanent du PCC qui est un cénacle de neuf membres, qui dirige collégialement la Chine, et qui va désigner, entre autres, le prochain président chinois.
Bo Xilai probablement victime en réalité d’une guerre de courants au sein du PCC rapporte également The New York Times, qui parle d’une affaire destinée à faire «diversion» à un moment décisif de la redistribution du pouvoir en Chine, mais qui pourrait peut-être laisser plus de place au courant réformateur du parti, auquel Bo Xilai était opposé.
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