
Les prix du pétrole à New York sont tombés sous le seuil symbolique des 50 dollars peu après l'ouverture des échanges. Le Brent, échangé à Londres, a même chuté sous les 49 dollars, un niveau jamais atteint depuis mai 2005.
Les prix du pétrole ont cassé la barre symbolique des 50 dollars à l'ouverture à New York jeudi, pour tomber à un niveau qu'ils n'avaient plus connu depuis presque deux ans, sous l'effet de l'intensification de la crise économique, qui pèse sur la demande.
Vers 14H25 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre s'échangeait à 50,94 dollars, en baisse de 2,68 dollars par rapport à son cours de clôture de mercredi.
Les cours sont brièvement passés sous les 50 dollars quelques minutes après l'ouverture, pour la première fois depuis le 18 janvier 2007.
Peu avant, les cours du Brent échangé à Londres avaient déjà cassé ce seuil, s'enfonçant même sous les 49 dollars, à leur plus bas niveau depuis mai 2005.
Le marché "est le reflet de l'économie mondiale qui ralentit. Tous les jours, on voit de plus en plus d'usines qui ferment, de licenciements, de mauvaises nouvelles", a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Les chiffres hebdomadaires du chômage aux Etats-Unis ont été le catalyseur de la chute des cours jeudi matin, la forte détérioration du marché de l'emploi accentuant encore le mouvement de baisse des derniers jours. Cette "nouvelle information a accentué la pression sur le marché", a souligné M. Lipow
Depuis leurs records de juillet (147,50 dollars à Londres et 147,27 à New York), les prix du pétrole ont perdu les deux tiers de leur valeur.
"Cinquante dollars est un niveau psychologique très important sur le chemin de la baisse tout comme 100 dollars l'a été au moment de la hausse", a ajouté l'analyste.
Les analystes se demandent désormais jusqu'où peuvent tomber les prix. Goldman Sachs, l'un des opérateurs les plus importants sur le marché du pétrole, a annoncé qu'il allait arrêter ses recommandations parce qu'il ne voit pas de potentiel à la hausse à court terme, a rapporté Phil Flynn, d'Alaron Trading.