Qualifiée sur 100 m et 200 m dos, Laure Manaudou sera la figure de proue de la natation française aux JO de Londres après les performances contrastées de Bernard, Stravius et Duboscq. Un retour gagnant pour la championne.
AFP - La plus grande star de la natation française, Laure Manaudou, a réussi son retour et guidera l'équipe de France aux jeux Olympiques de Londres (28 juillet-4 août), où ses champions Alain Bernard, Jérémy Stravius ou Hugues Duboscq joueront les seconds rôles.
Manaudou, qualifiée sur 100 m et 200 m dos après près de trois ans d'absence, mènera une équipe composée de 29 nageurs (17 garçons, 12 filles), mais privée en individuel de son champion olympique (100 m libre) Alain Bernard, de son champion du monde Jérémy Stravius (100 m dos) et de son triple médaillé olympique Hugues Duboscq (100 m et 200 m brasse).
Le triple médaillé mondial Frédérick Bousquet, lui, n'est même pas sélectionné en relais.
Les Français auront fort à faire pour monter au niveau des Australiens ou des Américains mais ils pourront compter sur une solide relève incarnée par Yannick Agnel, 19 ans, Florent Manaudou, 21 ans, ou Camille Muffat, 22 ans.
Laure Manaudou, deuxième championne olympique française de l'histoire en 2004 après Jean Boiteux (1952) et triple championne du monde, a elle réussi son pari de participer à ses 3es jeux Olympiques à 25 ans.
Jadis spécialiste du 400 m libre, elle s'est concentrée sur le dos pour enlever deux billets individuels. Après avoir eu une petite fille en avril 2010 Frédérick Bousquet, elle a replongé avec plaisir et peut viser un podium à Londres, motivée par la présence de son jeune frère, Florent, sélectionné sur 50 m libre. Seule ombre au tableau, l'absence de Bousquet, qui a échoué sur la voie olympique.
Dans son sillage, les filles françaises, rentrées bredouilles des JO-2008, retrouvent le sourire avec aussi Muffat, double médaillée mondiale 2011 et impressionnante sur 200 m et 400 m libre.
L'autre grand espoir de médaille est Camille Lacourt, co-champion du monde sur 100 m dos avec Jérémy Stravius, qui caracole en tête des bilans mondiaux.
En revanche, les sprinteurs français, sensationnels il y a quatre ans avec en tête un Bernard fort de trois records du monde, sont en retrait. Agnel, vainqueur du 100 m libre, a signé la 4e performance mondiale de l'année (48.02), à près d'une seconde du +missile+ australien, James Magnussen (47.10).