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Manifestation de bonzes tibétains dans le Sichuan

Alors que Pékin accuse les pays occidentaux d'attiser les troubles au Tibet, une cinquantaine de moines se sont rassemblés dimanche devant le monastère de Sey pour protester contre l'impossibilité de célébrer une fête traditionnelle.

AFP - Les forces de l'ordre ont encerclé un monastère tibétain dans le sud-ouest de la Chine après une manifestation de moines contre la répression chinoise, ont affirmé lundi des organisation pro-tibétaines.

Selon ces dernières, la manifestation a eu lieu dimanche dans la préfecture d'Aba, une région tibétaine du Sichuan, où un moine s'est immolé par le feu la semaine dernière, alors que la tension est forte à l'approche du 50e anniversaire du soulèvement contre Pékin, le 10 mars, et un an après les émeutes de Lhassa, le 14.

Plusieurs centaines de moines du monastère de Sey ont protesté contre l'interdiction des prières durant un festival bouddhiste traditionnel, le Monlam, qui intervient juste après le Nouvel an tibétain, affirme l'organisation Campagne internationale pour le Tibet, basée à New York, qui cite des sources sur place.

Ils ont également réclamé la libération de tous les prisonniers tibétains, affirme-t-elle, ajoutant que la police armée a encerclé le monastère où les moines étaient revenus après la manifestation.

L'association Etudiants pour un Tibet libre, également basée à New York, a aussi fait état de ces incidents.

Le dalaï lama, le chef spirituel tibétain, a mis en garde la semaine dernière contre une répression chinoise au Tibet.

Cette mise en garde survient alors que des agences de voyage ont annoncé que la Chine allait fermer le Tibet aux touristes étrangers avant le 10 mars et que, selon des sources concordantes, la sécurité a éte renforcée dans la région himalayenne.

Jeudi, la Chine a démenti vouloir fermer le Tibet aux touristes étrangers avant le 10 mars.

Il y a un an, plus de 200 Tibétains ont été tués au cours des manifestations de mars 2008 qui coïncidaient avec le 49e anniversaire du soulèvement anti-chinois de 1959, selon des exilés tibétains.

Pour sa part, Pékin a accusé des "émeutiers" tibétains d'avoir tué 21 personnes.