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"Oui, on vend des armes à la Syrie, et on en est contents"

Presse internationale, Mercredi 14 mars 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, les propos du vice-ministre russe de la Défense, qui reconnaît sans problème que son pays continue de vendre des armes à la Syrie, le doublé de Santorum, et une polémique sur l’association Save The Children.

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On commence cette revue de presse internationale avec une déclaration signée Anatoly Antonov, le vice-ministre russe de la Défense, qui a réaffirmé hier que la Russie continuerait d'honorer ses engagements relatifs à la livraison d'armements à la Syrie.

«Oui, on vend des armes à la Syrie, et oui, on en est contents», a-t-il déclaré en substance. C e qu’il a dit très exactement, c’est ça: «Ce n'est pas un secret que nous entretenons une coopération militaire et technique importante avec ce pays», avant d'ajouter que Moscou «ne voit aucune raison d'y renoncer» - pas une raison d’y renoncer, les crimes contre l’humanité commis par le régime de Bachar El Assad, ni les quelque 8000 morts et les milliers de Syriens torturés.

La Russie persiste et signe, en dépit, entre autres, de ce rapport publié aujourd’hui par Amnesty International et dont fait état ce matin The Independent, qui révèle que les détenus syriens sont confrontés «à un monde cauchemardesque de torture systématique», et qui dénonce «l'ampleur de la torture et des mauvais traitements en Syrie» qui atteindrait «un niveau jamais vu pendant des années» et rappellerait «l'ère sombre des années 1970 et 1980», d’après les témoignage de survivants ayant trouvé refuge en Jordanie. Un rapport, qui livre ce matin des détails insoutenables de ce qui est infligé dans les prisons syriennes.

La Russie et la Chine n’en démordent pas, la communauté internationale doit se garder d’intervenir en Syrie. Un avis que partagent d’ailleurs certains responsables politiques occidentaux. C’est l’avis par exemple de John D.Podesta, un ancien conseiller de Bill Clinton, qui signe ce matin une tribune dans The Moscow Times où il explique en quoi la position russe peut être défendable.

On passe maintenant aux Etats-Unis, où Rick Santorum est parvenu à ravir le Mississipi et l’Alabama à Mitt Romney, un doublé sur lequel revient ce matin The Daily Beast. Le site «une victoire en chantant» de l’ultra-catholique et challenger de Romney, Rick Santorum - une victoire qui rend moins évidente la désignation de Mitt Romney par les délégués républicains en juillet prochain.

Il est également beaucoup question ce matin de l’ONG américaine Invisible Children, qui vient de mobiliser une audience sans précédent sur Internet, lors d'une campagne en faveur de l'arrestation du chef de guerre ougandais Joseph Kony. Il est, on le rappelle, le chef de l'Armée de résistance du Seigneur, et est  poursuivi depuis 2005 par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité. On le  soupçonne d’être responsable de l'enlèvement, de la torture et de l'exploitation de dizaines de milliers d'enfants dans le nord de l'Ouganda entre 1988 et 2005. Ses troupes, bien qu’affaiblies, poursuivent leurs exactions en République démocratique du Congo , au Soudan du Sud et en Centrafrique...voilà ce que quoi l’ONG américaine voulait sensibiliser l’opinion, et accroître la pression sur le gouvernement américain pour que Joseph Konny soit enfin arrêté. Mais le problème, rapporte The Guardian, c’est que cette campagne était truffée d’approximations et déclinée sur un ton extrêmement sentimentaliste, ce qui a suscité beaucoup de critiques, notamment sur la toile.

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