Deux jours après la visite de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, à Damas, le président Bachar al-Assad a annoncé la tenue d'élections législatives le 7 mai prochain, selon l'agence de presse officielle Sana.
AFP - Le président syrien Bachar al-Assad a annoncé mardi la tenue d'élections législatives le 7 mai prochain, alors qu'il est confronté depuis un an à une révolte sans précédent contre son régime.
"Le président Assad a émis un décret fixant les élections de l'Assemblée du peuple
Près de 50 personnalités, anciens dirigeants politiques, Prix Nobel de la Paix et intellectuels, ont appelé les membres du Conseil de sécurité des Nations unies à s'unir pour retirer au président syrien son "permis de tuer", dans une lettre ouverte publiée lundi.
Dans le texte diffusé dans le "Financial Times" et qui paraîtra mardi dans "Le Figaro", ces personnalités de plus de 27 nationalités estiment que "les divisions au sein de la communauté internationale ont donné au gouvernement d'Assad un permis de tuer" et demandent que "ce permis lui soit maintenant retiré".
(Parlement) au 7 mai prochain", rapporte l'agence de presse officielle Sana.
Cette annonce intervient alors que la communauté internationale attendait mardi une réponse du président syrien aux "propositions concrètes" que lui avait soumises l'émissaire international Kofi Annan lors de sa mission à Damas le week-end dernier et qui avait appelé notamment à l'arrêt des violences.
Les législatives, qui devaient se tenir en septembre 2011, avaient été reportées en raison du processus de réformes annoncées par le président Assad dans la foulée de la contestation sans précédent contre son régime.
Parmi ces réformes figurent notamment une nouvelle loi des partis et une nouvelle Constitution mettant fin à la primauté du parti Baas au pouvoir. La nouvelle loi fondamentale avait été plébiscitée le 27 février lors d'un référendum qualifié de "plaisanterie" par Washington.
La modification de la loi fondamentale fait partie des réformes promises par le régime qui refuse de reconnaître l'ampleur de la contestation assimilée à du "terrorisme" mené par des "gangs armés à la solde de l'étranger".
Il s'agirait des troisièmes législatives en Syrie depuis l'accession au pouvoir du président Bachar al-Assad en 2000.
Lors des dernières élections, en avril 2007, le Front national progressiste (FNP) --coalition de partis dirigée par le parti Baas-- avait remporté, sans surprise, la majorité des 250 sièges du Parlement.
Les autorités avaient promis en 2011 des législatives "libres et transparentes", un scrutin rejeté par l'opposition qui réclame un départ pur et simple du président Assad.