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L'Iran réclame l'arrestation d'Olmert pour "crimes de guerre"

Près de deux mois après l'offensive de Tsahal sur Gaza, la République islamique a accusé 34 dirigeants politiques, dont le Premier ministre israélien sortant, et 114 responsables militaires de "crimes de guerre".

AFP - Le procureur général d'Iran, Ghorbanali Dori-Najafabadi, a accusé les principaux dirigeants israéliens de "crime de guerre" à Gaza, réclamant notamment l'aide d'Interpol dans l'optique de poursuites, a rapporté dimanche l'agence Isna.

Le procureur iranien a présenté une liste de 34 dirigeants politiques et 114 responsables militaires israéliens accusés d'être des "criminels de guerre".

Il a notamment demandé l'arrestation du Premier ministre israélien sortant Ehud Olmert, du ministre de la Défense Ehud Barak ou encore de la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni.

M. Dori-Najafabadi évoque notamment la charte d'Interpol et la Convention de Genève de 1949 relatives à la protection des civils en zone de guerre.

Plus de 1.300 Palestiniens ont été tués pendant l'offensive israélienne dans la bande de Gaza (27 décembre-18 janvier).

L'Iran soutient le Hamas, qui contrôle le territoire palestinien et ne reconnaît pas l'existence d'Israël, comme l'Iran. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a émis le voeu à plusieurs reprises que l'Etat hébreu soit rayé de la carte.

Interpol émet des "avis de recherche internationale en vue d'extradition" baptisés "red notice", à la demande de l'un de ses 187 pays membres, qui a lui-même délivré un mandat d'arrêt. Or l'Iran n'a pas jusqu'ici délivré de mandat d'arrêt contre les dirigeants israéliens.

Interpol, dont le siège est à Lyon (France), sert de relais et n'a pas le pouvoir de procéder à des interpellations.