Une vingtaine de soldats de la Garde républicaine ont péri dans l'attentat suicide qui a eu lieu samedi à l'entrée du palais présidentiel de Moukalla, dans le sud-est du Yémen.
AFP - Au moins 20 soldats de la Garde républicaine ont péri selon un médecin dans l'attentat suicide commis samedi à l'entrée du palais présidentiel de Moukalla, dans le Sud-Est du Yémen, et attribué à Al-Qaïda par une source militaire.
"Les corps de vingt soldats ont été déposés à la morgue et il y a de nombreux blessés", a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat un médecin de l'hôpital Ibn Sina de Moukalla.
Le nouveau président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a prêté serment samedi, deux jours avant son investiture en présence de son prédécesseur Ali Abdallah Saleh.
Unique candidat lors de la présidentielle de mardi, l'ancien vice-président a été élu avec plus de 99% des voix. Il remplace M. Saleh, qui a quitté le pouvoir sous la pression de la rue après 33 ans à la tête du pays, dans le cadre d'un accord politique élaboré par les monarchies arabes du Golfe.
Une source militaire a affirmé que l'attentat "porte l'empreinte d'Al-Qaïda", ajoutant que le kamikaze pourrait être Mohammed al-Sayari, un Saudien originaire de la province du Hadramout, dont Moukalla est la capitale.
"Le nombre de blessés dépasse les 24", a ajouté cette source.
Les soldats de la Garde républicaine sont entrés en force dans l'hôpital Ibn Sina pour faire admettre leurs blessés, n'hésitant pas à sortir des malades de leurs lits pour dégager des places pour les leurs, ont indiqué des témoins.
Une voiture piégée conduite par un kamikaze a explosé à l'entrée du palais présidentiel de Moukalla, avait indiqué auparavant une autre source militaire.
Selon cette source, aucune personnalité ne se trouvait dans le palais au moment de l'explosion qui a été suivie par des échanges de tirs entre hommes armés et soldats.
Le kamikaze au volant du pick-up a péri, selon elle.
Le palais présidentiel de Moukalla est gardé par des éléments de la Garde républicaine, un corps d'élite de l'armée yéménite, commandé par Ahmed Ali Abdallah Saleh, le fils du président sortant qui a cédé le pouvoir après dix mois de contestation de son régime.
Il a été remplacé par le vice-président, Abd Rabbo Manour Hadi, qui a prêté serment samedi devant le Parlement à Sanaa, après avoir été élu lors d'une élection présidentielle mardi où il était le seul candidat conformément à l'accord ayant permis cette transition politique.