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Plusieurs villes irakiennes frappées par des attaques meurtrières

Plus de 30 personnes ont été tuées et des centaines blessées dans une série d'attaques à la bombe et par des hommes armés à Bagdad et d'autres villes irakiennes ce jeudi. Il s'agit des attentats les plus sanglants depuis le 14 janvier.

AFP -  Une nouvelle vague de violences a frappé jeudi Bagdad et plusieurs autres villes d'Irak, faisant au moins 38 morts et soulignant la précarité de la sécurité dans le pays, deux mois après le départ des dernières troupes américaines.

Les attentats ont été menés avec des bombes dissimulées en bord de route, des voitures piégées, dont au moins une conduite par un kamikaze, et des attaques par des hommes armés. Ils ont également fait plus de 250 blessés.

Ils ont frappé au moins sept zones différentes de la capitale -y faisant au moins 22 morts- et plusieurs villes dans les provinces de Salaheddine (nord) et Diyala (centre), Babylone (centre) et Kirkouk (nord), selon une source au ministère de l'Intérieur et des responsables de sécurité locaux.

Il s'agit de la plus sanglante série d'attentats depuis le 14 janvier, lorsqu'un attentat suicide contre des pèlerins chiites avait fait au moins 53 morts près de Bassora (sud). Contrairement à ce dernier, la série de jeudi a semblé viser davantage les forces de l'ordre et les civils, et non une communauté en particulier.

La dernière attaque à Bagdad remonte à peine à quatre jours, lorsqu'un attentat suicide devant l'académie de police avait fait 15 morts et 21 blessés.

L'Irak doit accueillir le 29 mars prochain un sommet de la Ligue arabe, le premier depuis la vague révolutionnaire qui a bouleversé la région et continue d'ensanglanter la Syrie et qui doit aussi marquer son retour sur la scène arabe. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki souhaite que la Syrie y participe, bien qu'elle ait été suspendue des travaux de la Ligue.

Ces attaques interviennent en outre alors que la crise politique opposant des factions sunnites et chiites qui paralyse le pays depuis le départ des forces américaines n'est pas réglée et que le vice-président Tarek al-Hachémi, sous le coup d'un mandat d'arrêt, reste réfugié au Kurdistan irakien.

A Bagdad, les attaques se sont toutes produites entre 06H30 et 08H00 (03H30 et 05H00 GMT). Le ministère de l'Intérieur a recensé cinq voitures piégées dont l'une conduite par un kamikaze, deux attaques par des hommes armés contre des points de contrôle de la police et au moins six bombes. Le bilan est d'au moins 22 morts et 69 blessés.

Dans la province de Salaheddine (centre), huit personnes ont été tuées et 56 blessés au total selon le chef du département de santé de la province, Raed el-Jabouri.

Deux voitures piégées ont explosé dans les villes de Baïji et Doujaïl, selon un colonel de police de la province. Une autre voiture piégée près d'un poste de police dans la ville de Balad a fait 12 blessés, selon un officier de police.

Dans la province de Diyala (centre), plusieurs attaques par des hommes armés et avec des voitures piégées à Baqouba, chef-lieu de la province, et ses environs ont fait 6 morts et 11 blessés, selon un major de police de la province.

Dans la province de Babylone (centre), une voiture piégée a explosé près de bâtiments de la municipalité de Hilla vers 08H15 (05H15 GMT), faisant un mort et cinq blessés, selon un premier lieutenant de police.

Un autre véhicule piégé a tué une jeune fille et blessé 85 personnes dont de nombreux écoliers à Al-Moussaieb, selon une source médicale de l'hôpital local.

Une autre bombe a explosé au passage d'un convoi de police dans une localité à 20 km au nord de Hilla, faisant sept blessés dont trois policiers, selon la police.

A Kirkouk (240 km au nord de Bagdad), trois voitures piégées ont explosé faisant 25 blessés, selon des sources sécuritaires et médicales.

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