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Les partisans de Nawaz Sharif réprimés par la police

Après l'exclusion de la vie politique pakistanaise de Nawaz Sharif mercredi, ses partisans sont descendus dans les rues d'Islamabad ou de Lahore pour le soutenir et conspuer le président Zardari.

AFP - La police pakistanaise a fait usage vendredi de gaz lacrymogènes et arrêté des manifestants qui protestaient contre l'exclusion de la vie politique du principal dirigeant de l'opposition Nawaz Sharif, a constaté l'AFP.

Le gouvernement s'est réuni pour débattre de la crise suscitée par la décision de la cour suprême mercredi d'exclure de la vie politique M. Sharif, un ancien Premier ministre, et son frère, chef du gouvernement du Pendjab, province la plus peuplée du Pakistan.

Cette décision avait provoqué jeudi les plus importantes manifestations depuis l'arrivée au pouvoir en septembre d'Asif Ali Zardari, veuf de Benazir Bhutto.

Dans la capitale Islamabad, les policiers ont utilisé vendredi des gaz lacrymogènes pour disperser des dizaines de manifestants qui jetaient des pierres et criaient des slogans contre le gouvernement sur une route menant à l'aéroport international, a rapporté un photographe de l'AFP.

Les policiers anti-émeute, armés de matraques, ont foncé sur la foule, donnant des coups aux manifestants et arrêtant quelque 25 personnes, selon ce photographe.

A Muzaffarabad, la capitale de la partie du Cachemire contrôlée par la Pakistan, des centaines de personnes ont manifesté contre la prise de contrôle par le gouvernement de la province du Pendjab, a rapporté un photographe de l'AFP.

Les manifestants ont mis le feu à des pneus, bloqué des routes principales et crié des slogans accusant M. Zardari d'être un "assassin de la démocratie".

Une source gouvernementale de haut rang a indiqué que la réunion hebdomadaire du gouvernement vendredi avait été consacrée à "la situation provoquée par la décision de la cour suprême".

Nawaz Sharif, 59 ans, dont la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N) est la seconde formation politique du pays, a accusé le président Zardari d'avoir manipulé le verdict afin de l'exclure de la vie politique et a appelé les Pakistanais à rejeter la décision de la cour.

Des manifestations ont eu lieu depuis mercredi à Islamabad et Lahore, capitale du Pendjab, et dans des dizaines d'autres villes pakistanaises.