Les sénateurs ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur les 25 milliards de dollars que les démocrates proposent de débloquer afin de venir en aide à l'industrie automobile.
Retrouvez notre dossier spécial : "La panne sèche du secteur automobile".
Les démocrates du Sénat américain, qui ont proposé une nouvelle aide de 25 milliards de dollars pour les constructeurs automobiles en difficulté, se trouvaient dans une impasse mercredi soir face aux républicains qui proposent d'utiliser des fonds déjà votés.
Les débats sur la nouvelle législation proposée par les démocrates ont commencé mercredi soir.
Ceux-ci se sont immédiatement heurtés aux "objections" des républicains. Le leader de la minorité républicaine Mitch McConnell a proposé dans un communiqué de "rediriger les fonds déjà attribués par le Congrès sur un programme de 25 milliards de dollars pour les constructeurs automobiles pour construire des véhicules de haute technologie, couplé avec de nouvelles protections pour les contribuables".
Harry Reid, le leader de la majorité démocrate, a réitéré son appel à l'administration Bush pour débloquer la situation. "Comme nous l'avons déjà dit, le Trésor détient l'autorité et l'argent pour protéger des milliers d'Américains qui travaillent dans notre industrie automobile en danger. Si l'administration Bush a un quelconque intérêt à sauver Détroit (où sont implantés les constructeurs automobiles, ndlr), elle a le pouvoir de le faire", a-t-il écrit dans un communiqué mercredi soir.
La sénatrice démocrate du Maryland Barbara Mikulski, qui a défendu une mesure de rabais fiscal pour les achats de nouveaux véhicules, s'est emportée devant ses collègues. "Je fais objection à l'objection" des républicains, a-t-elle déclaré, prédisant qu'une faillite des constructeurs coûterait 126 milliards de dollars en trois ans et que trois millions de personnes pourraient perdre leur emplois.