En proie à de sérieuses difficultés financières, le géant japonais de l'électronique va opérer un remaniement de sa direction, d'ici au mois d'avril. L'actuel n° 2 Howard Stringer prendra les rênes du groupe, au détriment de Ryoji Chubachi.
AFP - Le géant de l'électronique japonais Sony a annoncé vendredi un remaniement de sa direction et de ses structures, Howard Stringer devant cumuler à partir d'avril les fonctions de président et de directeur général exécutif du groupe et d'activités réorganisées.
L'actuel patron de l'électronique et bras droit de M. Stringer, Ryoji Chubachi, va quitter son poste de directeur général de l'électronique et être remplacé par M. Stringer, selon une nouvelle répartition des lignes de produits à travers la création de nouvelles branches, selon un communiqué.
M. Chubachi restera toutefois chez Sony, en tant que président adjoint.
Sony va regrouper sous une même entité "Produits et services de réseau" les consoles de jeu vidéo, les PC, les produits nomades, dont les baladeurs Walkman, dans le but de développer une plate-forme logicielle commune pour alimenter tous ces appareils et afin d'accélerer la création de services et contenus multimédias, multiterminaux.
Ce projet correspond aux souhaits exprimés par M. Stringer d'une plus grande convergence des logiciels et contenus à destination de différents appareils connectables aux réseaux, mais qui jusqu'à présent dépendaient de branches différentes du groupe.
Par ailleurs, Sony va créer une structure appelée "Groupe de produits grand public" qui englobera les téléviseurs, les appareils photo numériques, les camescopes et périphériques associés ainsi que le matériel audio de salon, avec pour ambition, là encore, d'accélérer les développements et de mieux cibler les marchés jugés porteurs d'avenir dans les pays émergents.
Sony est actuellement dans une délicate situation due à la crise économique mondiale et à la forte hausse concomitante du yen.
Sony, qui s'attend à une perte nette de 150 milliards de yens cette année (1,2 milliard d'euros), avait annoncé en décembre un rude plan social prévoyant la suppression de 16.000 postes au niveau mondial.