Certaines zones, notamment à Homs, sont devenues inaccessibles, empêchant désormais les Nations unies de fournir un bilan précis des victimes de la répression en Syrie. Les derniers chiffres de l'ONU faisaient état de 5 000 morts depuis mars 2011.
AFP - Les Nations unies ne sont plus en mesure de fournir un bilan précis des victimes de la répression en Syrie, a reconnu mercredi la Haut Commissaire aux droits de l'homme Navi Pillay.
"Nous avions un chiffre de 5.000" morts depuis le début des manifestations en Syrie en mars 2011, a-t-elle déclaré à la presse. "C'est davantage maintenant". Mais ses services, a admis Mme Pillay, "ont désormais des difficultés" pour obtenir un bilan fiable car "certaines zones sont totalement fermées, notamment des quartiers de Homs".
"Nous sommes dans l'incapacité d'actualiser ce bilan mais de mon point de vue, 5.000 et plus est un chiffre énorme qui devrait vraiment inciter la communauté internationale à agir d'urgence', a-t-elle déclaré.
Le 12 décembre, Mme Pillay avait devant le Conseil de sécurité estimé à près de 5.000 le nombre de personnes tuées par les forces de sécurité syriennes. Puis un autre responsable de l'ONU avait indiqué le 10 janvier qu'au moins 400 personnes supplémentaires avaient été tuées depuis l'arrivée en Syrie des observateurs de la Ligue arabe le 27 décembre.
Les ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité poursuivaient mercredi leurs consultations sur la venue prochaine du secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi ou d'autres représentants de la Ligue. L'objectif est que la Ligue fasse dès lundi un exposé au Conseil sur son plan pour résoudre la crise en Syrie, annoncé le week-end dernier, selon des diplomates.
Les Européens et les pays arabes travaillent entre-temps à mettre au point un projet de résolution basé sur le plan de la Ligue, qui prévoit notamment un transfert du pouvoir du président syrien Bachar Al-Assad à son vice-président.