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Prison avec sursis requis contre les militants de Greenpeace

Quatre à six mois de prison avec sursis ainsi que des amendes ont été requis vendredi par le procureur de Troyes contre les neuf militants de Greenpeace qui s'étaient introduits dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine le 5 décembre 2011.

AFP - Le procureur de Troyes a requis vendredi de quatre à six mois de prison avec sursis à l'encontre de neuf militants de Greenpeace, poursuivis devant le tribunal correctionnel pour s'être introduits dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) en décembre 2011.

Le procureur Alex Perrin a en outre demandé une peine d'amende de 1.000 à 1.500 euros pour chacun des prévenus, poursuivis pour violation de locaux professionnels et dégradations en réunion.

"On ne répond utilement aux questionnements (sur le nucléaire, NDLR) par des passages à l'acte de cette nature", a déclaré M. Perrin, estimant que l'objectif des militants de Greenpeace était de "faire peur à la population" et de "vouloir faire accroire un niveau de risque qui n'est pas celui de la réalité".

Les militants, trois hommes et six femmes, s'étaient introduits dans la centrale le 5 décembre 2011, déjouant la surveillance des gendarmes. Lors de l'audience, ils ont expliqué vouloir mettre en lumière la faiblesse de la sécurité des installations nucléaires.

Poursuivis pour violation de locaux professionnels et dégradations en réunion, ils encourent pour ces délits jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, bien au-delà des peines normalement prévues pour une intrusion sur un site nucléaire, à savoir six mois d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende, selon leur avocat Me Alexandre Faro, qui a plaidé la clémence.

Plusieurs prévenus sont également poursuivis pour refus de se soumettre à un prélèvement ADN. Le procureur a requis contre eux une peine supplémentaire de 1.000 euros d'amende.