Presse internationale, Mercredi 18 janvier 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, un appel à une intervention étrangère en Syrie, la comparution du juge Baltasar Garzon devant la justice espagnole, un coup d’Etat feutré au Pakistan, et un master chef oriental.
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On commence cette revue de presse internationale avec la Syrie, et un appel à une intervention de la communauté internationale dans le pays.
C’est un appel qu’on a trouvé sur le site américain The Atlantic qui écrit qu’«il est temps, désormais, d’envisager sérieusement une intervention en Syrie», parce que le scénario d’une chute du régime sous les coups de la résistance intérieure semble chaque jour un peu plus improbable, et que les sanctions décidées à la fois par les Etats-Unis, l’Europe et la Turquie ont certes déstabilisé le pouvoir, mais ne sont pas parvenues à en venir à bout.
Certes, rappelle le site, l’opposition syrienne n’a pas demandé cette intervention, mais ça pourrait finir par changer. The Atlantic se demande à partir de combien de morts la communauté internationale finira par se mobiliser: 6 000? 7000? 20 000?
La décision d’intervenir en Syrie qui continue d’être rejetée par une bonne partie des opinions occidentales, une position qu’on retrouve notamment dans The Guardian , qui écrit que l’idée d’une intervention en Syrie est surtout le résultat d’une propagande à grande échelle contre le régime de Damas. Bachar el-Assad continue d’être soutenu par la grande majorité des Syriens, mais c’est une réalité dont on n’entend jamais parler, écrit le journaliste du Guardian, qui va jusqu’à comparer le soutien des Occidentaux à l’opposition syrienne à celui apporté en son temps par Ronald Reagan aux contras au Honduras, à l’époque où le président américain s’était mis en tête de faire la peau aux sandinistes du Nicaragua.
A voir également ce matin, en Espagne la mise en cause du juge Baltasar Garzon, qui comparaît devant la justice dans deux procès qui risquent de mettre fin à sa carrière. Le juge est connu dans le monde entier pour avoir défendu les droits de l'Homme et essayé d'enquêter sur le douloureux passé franquiste de l'Espagne; il se retrouve accusé aujourd’hui d'avoir ordonné des écoutes de conversations entre des suspects incarcérés et leurs avocats, dans une enquête sur un réseau de corruption au sein de la droite espagnole.
L’affaire est en train de provoquer un vif émoi dans le pays, et notamment à gauche et chez les associations de victimes du franquisme - c’est à la Une ce matin d’El Pais , qui évoque un procès qui serait en réalité un «lynchage», un procès où «les fascistes et les corrompus jugent le juge».
Baltasar Garzon reçoit aussi le soutien dans El Pais d’un ancien député du Partido Popular, le PP de Mariano Rajoy aujourd’hui au pouvoir, un avocat qui explique que ce qui se passe aujourd’hui est en réalité une «chasse judiciaire».
On passe maintenant au Pakistan, où le Premier ministre, Yusuf Raza Gilani, a accepté de comparaître, demain, devant la Cour suprême. Pour le site pakistanais Dawn, cette mise en cause serait en réalité une reprise en main du pays par les militaires, une sorte de coup d’Etat light, feutré, qui pourrait mal tourner si le président Zardari persistait à refuser de démissionner.
Le Pakistan qui se livre en ce moment à une guerre – culinaire - avec son voisin indien. C’est ce qu’on a lu dans The Independent, qui raconte qu’un show télé propose de mettre en concurrence des chefs indiens et pakistanais, un master chef oriental appelé «Foodistan».
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