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Pervez Musharraf sera arrêté s'il revient au Pakistan, selon le ministre de l'Intérieur du pays

L'ancien président du Pakistan sera emprisonné s'il rentre au Pakistan, comme il en a l'intention. Visé par deux mandats d'arrêt, il vit à Londres depuis trois ans. L'annonce de son retour a semé le trouble dans le pays.

AFP - L'ancien président Pervez Musharraf sera arrêté s'il revient au Pakistan ce mois-ci comme il en a l'intention, a annoncé mercredi le ministre de l'Intérieur Rehman Malik.

"J'affirme devant cette assemblée que s'il atterrit au Pakistan, il sera arrêté" car il y est recherché par la police, a déclaré M. Malik au Sénat à propos de M. Musharraf. "Trois plaintes ont été déposées contre lui, il sera donc arrêté", a-t-il ajouté.

M. Musharraf, au pouvoir entre le coup d'Etat fomenté en 1999 et 2008, vit depuis à Londres. Il est notamment visé au Pakistan par un mandat d'arrêt émis en février 2011 dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre Benazir Bhutto, à la fin 2007.

Un autre mandat d'arrêt émis contre lui concerne la mort d'Akbar Bugti, un leader indépendantiste de la province instable du Baloutchistan (sud-ouest) tué lors d'un raid de l'armée en août 2006.

Pervez Musharraf a annoncé le 9 janvier qu'il rentrerait dans son pays "entre le 27 et le 30 janvier", après plus de trois ans d'exil volontaire.

"Je suis prêt à me battre devant les tribunaux et je prouverai que toutes les plaintes contre moi sont sans fondement", a-t-il alors déclaré.

L'annonce de son retour a mis la pression sur le fragile et impopulaire gouvernement du président Asif Ali Zadari, qui lui a succédé en 2008 et est empêtré dans plusieurs affaires, de corruption présumée notamment.