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Open d'Australie : les Français écopent d'un tirage au sort défavorable

Les Français ont hérité d'un tirage au sort compliqué pour l'Open d'Australie 2012 (16-29 janvier). Seul Jo-Wilfried Tsonga (photo) pourrait être épargné jusqu'en quarts, où il devrait retrouver le Britannique Andy Murray.

AFP - En forme en ce début de saison, à l'image de Jo-Wilfried Tsonga, les Français abordent avec enthousiasme l'Open d'Australie, qui démarre lundi, même si leurs desseins risquent d'être entravés par un tirage au sort plutôt défavorable.

L'Open d'Australie est le tournoi du Grand Chelem qui a le mieux réussi aux Tricolores ces dernières années. Mary Pierce (1995) et Amélie Mauresmo (2006) s'y sont imposées, et Arnaud Clément (2001) et Jo-Wilfried Tsonga (2008) en ont atteint la finale.

De quoi donner des idées au uns et aux autres. D'autant que les premiers jours de 2012 ont été plutôt prometteurs pour le tennis français, avec Tsonga vainqueur à Doha de Gaël Monfils en finale, Gilles Simon demi-finaliste à Brisbane et Julien Benneteau finaliste ce week-end à Sydney.

Habitué à briller sous le soleil de Melbourne où, outre sa finale en 2008, il a été demi-finaliste en 2010 et quart de finaliste en 2009, Tsonga représente la meilleure chance de trouver un successeur à Jean Borotra, seul Français à s'être imposé en Australie, en 1928.

Finaliste à Paris-Bercy et au Masters, battu en ces deux occasions par Roger Federer, le N.1 français est en confiance. Il a remporté 41 de ses 54 derniers matches, et est devenu à Doha le cinquième joueur français le plus titré (8), après Yannick Noah (23), Guy Forget (11), Henri Leconte et Gilles Simon (9).

Sa place de sixième mondial a lui permis d'éviter l'un des quatre gros avant les quarts de finale. C'est là qu'il devrait retrouver Andy Murray, qu'il avait surpris au premier tour en 2008. Mais Tsonga, qui peut espérer devenir N.5 mondial à l'issue de la quinzaine, ne devra pas se reposer sur ses lauriers.

Son premier adversaire, Denis Istomin, 67e mondial, ne sera pas un faire-valoir. L'Ouzbek vient en effet de se défaire de Richard Gasquet jeudi en quarts à Sydney. "Il joue bien. Ca va être un premier tour difficile, mais je suis en plutôt bonne forme", a remarqué Tsonga.

Gasquet pas gâté

"Je me sens bien. J'ai vécu de grands moments ici", a rappelé le Manceau, qui à peine remis d'une longue blessure à un genou avait été éliminé dès le 3e tour par l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov l'an passé. "J'espère que je ferai un bon tournoi", a-t-il ajouté.

Pour aller plus loin, Tsonga devra passer en huitièmes sur le corps d'un autre Français, Gilles Simon, encore malheureux avec le tirage. Le Niçois a été sorti par Rafael Nadal au 3e tour en 2008 et en quarts en 2009, et au 2e tour l'an passé par Roger Federer, après avoir résisté pendant cinq sets.

Simon aura lui-même un parcours assez mouvementé, avec un 2e tour sans doute 100% français contre Benneteau, et un 3e tour dangereux contre le jeune Japonais Kei Nishikori. Le sort a été contraire pour les principaux Français qui figurent tous dans la même partie de tableau.

Gaël Monfils, 15e mondial, après deux premiers matches accessibles, aura un 3e tour compliqué face au Serbe Viktor Troicki (N.21) et un huitième contre Murray. Richard Gasquet, 18e mondial, est le moins gâté de tous.

Le Biterrois n'aura pas le moindre répit, avec comme probables adversaires, successivement l'Italien Andreas Seppi (N.39), le Russe Mikhail Youzhny (N.35), le Serbe Janko Tipsarevic (N.9), l'Espagnol David Ferrer en huitièmes, et le N.1 mondial Novak Djokovic en quarts.

Actuellement au meilleur de sa forme physique, Marion Bartoli portera les ambitions des dames. Malchanceuse l'an passé, lorsqu'elle s'était blessée à un mollet au 2e tour, la N.1 française croit en elle.

Mais après un premier tour fratricide contre Virginie Razzano, émergeront de sérieux obstacles, avec l'Australienne Samantha Stosur, sacrée à l'US Open, en huitièmes et la Tchèque Petra Kvitova, N.2 mondiale, en quarts.