Le Danemark a pris discrètement la présidence de l'Union européenne pour six mois, succédant ainsi à la Pologne. Le pays souhaite imposer une concertation à 27 afin de résoudre la crise de la zone euro - dont il ne fait pas partie.
AFP - Le Danemark, qui ne fait pas partie de la zone euro, a pris dimanche sans faire de bruit la présidence de l'Union européenne (UE) en succédant à la Pologne et ne pèsera sans doute pas dans les négociations pour sortir l'Europe de la crise, d'après les médias danois.
Cela "à la fois parce que le Danemark n'est pas dans l'euro. Et à la fois parce que la présidence européenne n'a plus la même importance qu'avant", a écrit l'agence de presse Ritzau.
"Politiquement, il y aura peu d'empreinte danoise sur l'aspect de la coopération européenne qui, pour le moment, attire essentiellement l'attention", d'après Ritzau.
"Formellement, le Danemark ne peut ni ne doit résoudre la crise de l'euro. Le Premier ministre (Helle Thorning-Schmidt) et le ministre des Affaires européennes (Nicolai Wammen) ont cependant dit qu'ils espéraient pouvoir poser un pont sur le conflit de la crise", poursuit l'agence danoise.
Mais pour le quotidien Sydsvenska, le Danemark restera "un figurant dans le jeu de pouvoir" au sommet de la crise de l'euro.
Le Danemark, écrit Ritzau, va alors "concentrer son énergie politique pour avoir une présidence efficace dans tous les autres domaines au sein de l'UE où les ministres danois sont invités à la table des négociations", et particulièrement dans l'environnement, qui est une priorité du programme danois.
La présidence européenne danoise sera aussi l'occasion de "se rendre visible" sur le plan culturel, ajoute Ritzau.
Le petit pays scandinave a un programme culturel ambitieux et organise des événements dans toute l'Europe afin de promouvoir notamment sa production cinématographique et musicale de qualité.