logo

Large victoire de l'opposition aux législatives

Selon des résultats partiels, le Parti national populaire (PNP) remporte une large victoire aux législatives anticipées du 29 décembre. Le Parti travailliste sortant (JLP) n'obtiendrait que 21 sièges sur les 63 que compte le Parlement.

REUTERS - Le Parti travailliste jamaïcain (JLP) a essuyé un cuisant échec aux élections législatives, l'opposition ayant semble-t-il réussi à fédérer les personnes mécontentes de la situation économique de l'île.

Les résultats partiels montrent que le JLP de Andrew Holness n'obtiendrait que 21 des 63 sièges au Parlement. Le Parti national populaire (PNP) de Portia Simpson Miller devrait compter 41 élus.

"Le peuple jamaïcain s'est exprimé", a déclaré Holness, 39 ans, à des journalistes jeudi soir, après avoir téléphoné à Simpson Miller pour la féliciter.

"Je souhaite bonne chance au nouveau gouvernement", a-t-il ajouté.

Les deux principaux partis jamaïcains sont assez proches idéologiquement, le JLP étant considéré comme étant légèrement plus conservateur que le PNP, dans ce pays caraïbe connu pour sa violence politique.

Les analystes s'accordent à dire que le prochain gouvernement aura une marge de manoeuvre particulièrement restreinte en raison du poids colossal de la dette jamaïcaine et du fort taux de chômage. 

Le chef du gouvernement Andrew Holness n'était au pouvoir que depuis deux mois. Il est devenu Premier ministre en octobre après la démission surprise de son prédécesseur, Bruce Golding, impliqué dans un scandale sur sa gestion de l'extradition aux Etats-Unis d'un chef de banque jamaïcain.  

Le PNP est dirigé par Portia Simpson Miller, 66 ans, première femme de l'île à avoir dirigé un gouvernement en 2006. Le prochain gouvernement va devoir relever l'immense défi consistant à relancer l'une des économies les plus endettées de la planète - sa dette publique équivaut à plus de 120% de son PIB. Le taux de chômage, dans ce pays très dépendant du tourisme, a bondi de 9,8% en 2007 à 12,9% cette année.

Les observateurs s'attendent à ce que le futur gouvernement prenne des mesures d'austérité particulièrement impopulaires pour baisser l'endettement et rassurer les bailleurs de fonds, y compris en procédant à des licenciements de fonctionnaires.