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L’affaire des implants mammaires PIP a traversé la Manche. Plus de 250 Britanniques ont déposé plainte mercredi contre sept cliniques ayant procédé à la pose de ces prothèses soupçonnées de favoriser l’apparition de cancers.

AFP - Plus de 250 Britanniques avec des prothèses mammaires françaises PIP ont porté plainte contre plusieurs cliniques qui ont procédé à la pose de ces implants, a-t-on appris mercredi auprès de leur avocat.

"Plus de la moitié (des plaignantes) ont eu des ruptures de prothèses et nous représentons aussi d'autres femmes inquiètes des informations qui circulent" sur ces implants, a déclaré à l'AFP Esyllt Hughes, en référence à plusieurs cas suspects de cancers de femmes portant des prothèses mammaires PIP.

"Nous aurions préféré poursuivre directement PIP, mais cette entreprise est en liquidation judiciaire, et selon nos informations, elle n'était pas correctement assurée", a-t-elle ajouté.

"Du coup, nous engageons des poursuites contre des cliniques" qui ont posé les implants, a-t-elle ajouté. Les premières informations faisaient état de six cliniques concernés. L'avocate a précisé que la plainte concernait actuellement sept établissements, mais que leur nombre pourrait atteindre à terme 20.

La procédure judiciaire devrait débuter l'an prochain à Cardiff, capitale du Pays de Galles, selon l'avocate.

Sur les 80.000 à 100.000 femmes porteuses de prothèses mammaires au Royaume-Uni, entre 40.000 et 50.000 ont des implants PIP, selon l'Agence de contrôle des produits médicaux et des médicaments (MHRA).

Mercredi, la MHRA a estimé qu'il n'y avait pas de preuve d'un lien entre les prothèses mammaires PIP et l'apparition de cancer justifiant qu'on demande aux femmes concernées au Royaume-Uni de se faire retirer ces implants.

Ces prothèses sont aussi en coeur d'un vaste scandale en France, où les autorités sanitaires pourraient demander d'ici la fin de la semaine à 30.000 femmes de se faire retirer des prothèses mammaires PIP.