Dans une interview à la presse, le chef de la diplomatie française Alain Juppé a pointé du doigt la Syrie après l'attentat perpétré vendredi contre des Casques bleus français, dans le sud du Liban. Il a cependant reconnu ne pas en avoir la preuve.
AFP - La Syrie est "sans doute" derrière l'attentat perpétré vendredi dans le sud du Liban contre des Casques bleus français, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, ajoutant toutefois n'en avoir pas la preuve.
"Sans doute", a répondu le ministre à une question de la chaîne de télévision TV5-monde, Radio France internationale et du journal Le Monde, visant à savoir si cet attentat était un "message" de la Syrie.
"Nous avons de fortes raisons de penser que cet attentat vient de là", a-t-il ajouté, jugeant que la Syrie utilise le Hezbollah libanais pour ce genre d'attaque. "Je n'en ai pas la preuve", mais "c'est son bras armé, si je puis dire, et nous avons à nouveau appelé le gouvernement libanais à protéger la Finul" (Force des Nations unies au Liban sud), a précisé le ministre.
Vendredi, son porte-parole, Bernard Valero, avait indiqué que la France ne faisait pas de lien pour l'instant entre l'attentat et la Syrie, un dossier sur lequel Paris est très actif.
Il y a une révision stratégique actuellement à l'ONU sur la Finul et "nous souhaitons que les forces armées libanaises prennent la relève le plus possible". Au vu des conclusions de l'examen en cours, "nous verrons les conséquences à en tirer", a précisé le chef de la diplomatie sans autre détail.
L'attentat au moyen d'un engin explosif actionné au passage d'une patrouille a blessé à Tyr cinq Casques bleus français et deux civils.
La France compte 1.300 soldats au sein de la Finul (12.100 hommes au total), créée en 1978 afin de surveiller la frontière entre le Liban et Israël.