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Trois morts dans une attaque à la roquette près d'Abidjan

Un tir de roquette a fait trois morts non loin d'un rassemblement du PDCI, parti de la coalition soutenant le président Alassane Ouattara, qui se tenait près d'Abidjan. Pour l'heure, la police exclut la piste d'une attaque de nature politique.

AFP - Les trois personnes tuées mercredi à Grand-Lahou, à l'ouest d'Abidjan, ont été victimes d'un tir de roquette alors qu'un rassemblement d'un parti de l'alliance au pouvoir se préparait à proximité, a indiqué le porte-parole du ministère ivoirien de la Défense.

"Quelqu'un a tiré une roquette dans une cour (d'habitation), cela a fait trois morts et trois blessés graves. Le tireur n'a pas été repéré, les recherches se poursuivent", a déclaré à l'AFP le capitaine Léon Alla Kouakou, qui s'est rendu dans cette cité côtière située à une centaine de km d'Abidjan.

Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), membre de la coalition soutenant le président Alassane Ouattara, "préparait un meeting" dans le cadre des élections législatives prévues dimanche, selon le porte-parole.

"Les tables et les chaises étaient en train d'être mises en place lorsque le tir a eu lieu. Jusqu'à présent, la campagne se déroulait normalement à Grand-Lahou, sans aucun incident, même mineur", a-t-il relevé.

"Tout le monde est surpris", a-t-il poursuivi, écartant la piste d'un "adversaire politique" dans cette attaque à la roquette.

Le scrutin législatif est boycotté par le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, transféré fin novembre à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité commis durant la crise de décembre 2010-avril 2011.

Un an après la présidentielle contestée du 28 novembre 2010, le camp Ouattara devrait obtenir la majorité des 255 sièges. Environ 5,7 millions d'inscrits sont appelés aux urnes pour ce vote à un tour.

En refusant de reconnaître sa défaite, Laurent Gbagbo avait plongé le pays, qui espérait solder une décennie de tourmente, dans sa plus grave crise, conclue par deux semaines de guerre. Quelque 3.000 personnes ont péri dans les violences.

Malgré une nette amélioration, la sécurité reste fragile, en particulier dans l'ouest du pays, qui fut le théâtre des pires tueries.