Le Paris Saint-Germain s'est incliné jeudi soir sur la pelouse de Salzbourg (0-2). Un nouveau revers qui éloigne l'équipe parisienne de la qualification pour les 16e de finale. L'entraîneur Antoine Kombouaré pourrait bien en faire les frais.
AFP - Englué dans la crise, le Paris SG a concédé un nouveau revers, jeudi à Salzbourg (0-2) dans le groupe F de l'Europa League, qui assombrit un peu plus l'avenir de son entraîneur et l'éloigne de la qualification pour les 16e de finale.
Alors que le tour suivant leur tendait les bras en cas de simple résultat nul, les Parisiens, nettement plus appliqués mais cruellement en manque de confiance, ont encore déjoué pour la 4e fois de rang.
Le PSG, qui n'a désormais plus marqué depuis 350 minutes et a perdu ses trois derniers matches, ne garde même plus l'avantage particulier sur les Autrichiens après sa victoire 3-1 à l'aller.
Désormais troisièmes de leur groupe, les Parisiens joueront leur survie européenne le 14 décembre en recevant Bilbao. Mais ils ne sont plus maîtres de leur destin, puisque même une victoire ne leur garantirait pas leur billet: il faudra que Salzbourg ne fasse pas aussi bien contre Bratislava.
Et vu la série actuelle, personne ne peut garantir que Kombouaré sera toujours l'entraîneur ce jour-là, tant son équipe semble être frappé par le marasme.
Défaillant dans le combat à Marseille il y a quatre jours (0-3), le PSG, sous les yeux de tout son état-major - de Nasser Al-Khelaifi à Makelele, qui a assuré le staff actuel de son soutien avant le match, en passant par Leonardo - s'est mieux comporté, mais cela n'a clairement pas suffi.
Se sentant trahi par certains contre l'OM, Kombouaré avait choisi son camp en changeant neuf joueurs, pour faire confiance à "ses" hommes, au détriment de ceux recrutés par le directeur sportif brésilien.
Sans Pastore donc, laissé à la maison, Lugano et Menez, blessés, seuls Nene et Sissoko ont donc eu le droit d'enchaîner.
Les entrants n'ont toutefois pas démérité, à l'image des guerriers Tiéné, Bisevac ou du remuant Chantôme.
Bonne volonté
Plus mobiles que dimanche, les Parisiens sont actuellement trop dans le doute malgré une évidente bonne volonté. Même Douchez y est allé de sa petite boulette, sans préjudice.
En phase offensive, Erding a encore eu du mal à attraper le cadre malgré deux occasions franches (28, 33).
Après avoir bien fini la première période, Paris a repris, avec Bahebeck à la place d'un Jallet limité à droite, sur le même rythme. Mais la réussite n'était toujours pas au rendez-vous et l'arbitre n'a pas vu une main dans la surface sur un tir de Chantôme (47).
Avant, les Parisiens avaient tout fait pour aborder le mieux possible la rencontre à grands renforts d'accolades, de discussions, d'encouragements. Alors que leur état d'esprit n'était pas toujours irréprochable ces derniers temps, on les avait même vu s'excuser après des passes ratées.
Le problème, c'est qu'avant Salzbourg était passé par là et, sur une contre-attaque rapidement menée, avait profité d'une double erreur de marquage dans les couloirs pour permettre à Jantscher de tromper Douchez au 2e poteau (20e).
Et s'ils n'avaient arrosé ensuite (30, 34), les Taureaux de Salzbourg auraient même pu enfoncer encore plus des Parisiens dépassés.
Ils les ont finalement crucifiés dans le temps additionnel, sur une splendide reprise de volée de Svento.