Lors de la 15e journée de Ligue 1, l’Olympique de Marseille accueille son meilleur ennemi, le Paris Saint-Germain, dans un contexte de crise commun aux deux clubs. À cette différence près que l’un est leader, l’autre englué à la 12e place...
C’est dans un climat particulièrement tendu que Marseillais et Parisiens disputeront le premier "Clasico" de la saison, dimanche soir au Vélodrome.
Côté parisien, si l’hypothétique licenciement d’Antoine Kombouaré a fini par se tasser - grâce à plusieurs sorties très médiatiques du directeur sportif Leonardo -, la défaite du week-end dernier face à la lanterne rouge Nancy (0-1) a laissé des traces.
Le ton est monté entre Bodmer et Nenê
Entre Javier Pastore, perdu sur le terrain, Kevin Gameiro, qui n'a plus marqué depuis sept rencontres, et Mathieu Bodmer, transparent et sorti en cours de jeu, le PSG a baissé son rythme d’un cran. Mais ni Kombouaré ni Leonardo ne veulent croire à la fameuse "crise de novembre", qui touche périodiquement le club de la capitale.
Or, voilà que le journal "l’Equipe" rapporte une discussion franche entre Mathieu Bodmer et Nenê, lors de l’entrainement au Camp des Loges jeudi, rallumant la guéguerre des ego au sein de l’effectif parisien. A en croire le journal, l’entraîneur a dû intervenir pour calmer les deux hommes. Une situation certes tendue, mais qui n’a rien à voir avec le marasme dans lequel git l’OM en ce moment.
De l’orage entre Gignac et Deschamps
Depuis le début de saison, le club phocéen enchaîne les mauvaises performances en championnat : quatre victoires - toutes acquises contre des clubs moins bien classés - pour quatre défaites et six matchs nuls. Dixième à douze points du leader parisien, l’OM se consolait en Ligue des champions… jusqu’à ce mercredi et sa défaite logique contre l’Olympiakos (0-1). Couvée jusqu’ici, la crise a fini par éclater dans le vestiaire.
Avant la rencontre, l'attaquant André-Pierre Gignac - acheté 16 millions d’euros en 2010 mais abonné au banc des remplaçant depuis son retour d’opération cet été - a fait savoir à son entraîneur Didier Deschamps qu’il en avait assez de son statut. Toujours selon l’Equipe, le lendemain, le joueur n’aurait pas voulu s’excuser. La discussion s’est vite envenimée. L’ancien Toulousain s’est ensuite épanché sur son faux-départ à Fulham - capoté volontairement à la dernière minute par le club, qui n’avait pu trouver d'accord avec la Juventus pour l’attaquant Amauri. Il n’a pas non plus digéré le fait que sa cure d’amincissement à Merano ait été révélée, faisant de lui la risée du public. Conséquence : l'attaquant marseillais a été écarté du groupe et s’entraînera avec l’équipe réserve jusqu’à mardi prochain.
"DD" soutenu, mais jusqu’à quand ?
Ce n’est pas la première fois que Didier Deschamps est pris pour cible. A l’issue de la victoire de l’OM contre Ajaccio en octobre, le directeur sportif de l’OM et ennemi de longue date, José Anigo, avait traité le champion du monde 1998 de "Calimero". Ce dernier s’était plaint que"tout le monde [dans le club] ne tirait pas dans la même direction". Un propos qui visait directement Anigo.
La propriétaire du club, Margarita Louis-Dreyfus, et le président Vincent Labrune avaient alors publiquement soutenu Deschamps et (financièrement) sanctionné Anigo. Le président du club a depuis renouvelé à plusieurs reprises son soutien à son entraîneur. Mais pour combien de temps encore ? Car, depuis le départ de Jean-Claude Dassier, Deschamps est seul à bord. "L'incertitude fait partie de mon métier d'entraîneur. S'il y a des mauvais résultats, j'en suis responsable", reconnaissait-il en conférence de presse vendredi, conscient qu’une partie de son destin pourrait se jouer dimanche.