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Tsonga vient à bout de Nadal et atteint les demi-finales des Masters de Londres

Jo-Wilfried Tsonga s'est imposé face au géant Rafael Nadal aux Masters de Londres, jeudi. Grâce à son jeu offensif performant, le Manceau est devenu le troisième Français de l'Histoire à atteindre les demi-finales de cette compétition.

AFP - Jo-Wilfried Tsonga s'est qualifié pour les demi-finales du Masters pour la première fois de sa carrière en battant Rafael Nadal en trois sets 7-6 (7/2), 4-6, 6-3, jeudi à Londres, grâce à une performance digne d'un maître. Il y a presque quatre ans, le Français s'était révélé au grand public en dominant une première fois l'Espagnol dans une demi-finale de l'Open d'Australie restée dans toutes les mémoires. Le match de jeudi soir n'a pas égalé ce sommet, mais Tsonga, 26 ans, n'en a pas moins régalé le public de la 02 Arena avec une démonstration de tennis offensif. Ace, accélération, volée, smash: toute la panoplie du jeu d'attaque a été utilisée par le Manceau, et même quelques passings et un lob, plus rares dans son arsenal. Les chiffres - 46 coups gagnants, 11 aces, 27 points au filet - donnent une petite idée du niveau de sa performance. "C'est extraordinaire. Je suis rentré sur le court en me disant que j'allais donner tout ce que j'avais. Je voulais essayer de jouer un jeu un peu différent des autres fois, plus agressif, lui mettre une pression constante et c'est ce que j'ai réussi à faire", a-t-il dit en sortant du court. Tsonga, sixième mondial, est le troisième Français à atteindre le dernier carré du Masters après Sébastien Grosjean, battu en finale en 2001, et Gilles Simon, qui s'était arrêté à ce stade en 2008. S'il continue à jouer à ce niveau, peu de joueurs, sauf peut-être Roger Federer, qui l'avait battu dans un match serré lors du match d'ouverture, semblent en mesure de l'arrêter. Son plus probable adversaire en demi-finale, l'autre Espagnol David Ferrer, semble en tout cas largement à sa portée, comme le Tchèque Tomas Berdych et même le Serbe Novak Djokovic, qui sont ses deux autres adversaires possibles. Nadal pris à la gorge Déjà convaincant face à l'Américain Mardy Fish au match précédent, Tsonga a encore haussé son niveau de jeu pour dominer Nadal pour la troisième fois seulement en neuf rencontres et prendre sa revanche sur la gifle reçue en septembre en demi-finale de la Coupe Davis sur la terre battue de Séville (6-0, 6-2, 6-4). Le synthétique de Londres lui convient bien mieux et le Français en a profité pour prendre à la gorge son adversaire dès les premiers échanges. Il l'a notamment constamment agressé sur des deuxièmes balles ressemblant à des offrandes à ses intentions offensives. Il a en cela imité Federer, qui avait mis son grand rival en déroute l'avant-veille (6-3, 6-0). L'Espagnol a été meilleur cette fois-ci, mais encore loin de son meilleur niveau, y compris sur cette surface qu'il n'aime guère mais où il avait quand même atteint la finale l'an passé. Souvent en tête sur les jeux de service de l'Espagnol dans le premier set, Tsonga s'est quand même laissé entraîner dans un tie-break, qu'il a facilement empoché. Dans la deuxième manche, il a continué à faire au moins jeu égal, mais l'Espagnol a su profiter de sa première baisse de régime, à 5-4, pour se créer ses premières balles de break du match et égaliser à un set partout. Alors qu'on pouvait craindre un effondrement du Français, ou du moins un passage à vide dû à la frustration, Tsonga a immédiatement retrouvé sa première balle. Il a alors repris le dessus plus nettement que jamais pour conclure après trois nouveaux breaks, non sans s'être fait une petite frayeur en cédant sa mise en jeu alors qu'il servait pour le match à 5-2. Avec deux victoires et une défaite, Tsonga finit à la deuxième place du groupe B. Il devra attendre vendredi après-midi, ou peut-être soir, pour connaître officiellement le nom de son adversaire, qui peut déjà, quel qu'il soit, se faire du mauvais sang.