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Nicolas Sarkozy attend que les pays européens du G20 réunis dimanche à Berlin adoptent une position commune en matière de régulation des marchés financiers pour le sommet de Londres, le 2 avril.

Reuters - A la veille du sommet européen de Berlin, Nicolas Sarkozy a prôné une position européenne commune et ambitieuse au G20 de Londres, chargé de concrétiser la refondation du capitalisme financier.


En marge de sa visite au salon de l'Agriculture, à Paris, le chef de l'Etat a réfuté les accusations de protectionnisme concernant le plan automobile français, estimant qu'il avait dû agir faute d'un programme européen commun.


Les dirigeants des pays européens du G20 devraient insister dimanche sur la nécessité de mieux coordonner les plans de relance et d'éviter des mesures nationales qui aggraveraient la situation.


"Il faut une position commune pour le sommet à Londres" le 2 avril, a déclaré Nicolas Sarkozy à la presse à l'issue de sa visite. "La violence de la crise nous impose de changer, il faut rénover, réguler le marché financier", a-t-il ajouté.


Ni "compromis au rabais", ni "petites ambitions", le président français a promis qu'il ne s'associerait "pas à une position qui ne réponde pas de manière ambitieuse" à la crise.


Dimanche, le protectionnisme sera au coeur des discussions entre les dirigeants allemand, français, britannique, italien, espagnol et tchèque réunis dans la capitale allemande, les contreparties au plan de soutien français à l'automobile ayant provoqué de vives critiques.


En échange de prêts à taux préférentiels de 6,5 milliards d'euros, Renault et Peugeot Citroën doivent s'engager à ne pas fermer d'usine en France pendant cinq ans.


"Il n'y a absolument aucune honnêteté dans ces accusations" de protectionnisme, a déclaré Nicolas Sarkozy, jugeant "curieux d'accuser la France de protectionnisme alors que les constructeurs français sont ceux qui ont le plus d'usines en Europe".


"Si nous n'avions pas, nous l'Etat français, soutenu les constructeurs Renault et PSA (...) les usines elles auraient fermé où ? Elles auraient fermé dans les pays européens", a-t-il assuré, s'en prenant en retour au manque de décision au niveau communautaire.


"Si j'ai dû faire un programme national (...) c'est parce que l'Europe n'a pas été capable de se mettre d'accord sur un programme européen de soutien à l'automobile", a-t-il justifié.