Deux officiers de police américains ayant fait usage de bombes à poivre dans une université californienne ont été suspendus de leur fonction. Les étudiants visés participaient à une manifestation contre Wall Street.
AFP - Deux policiers américains ont été suspendus de leur fonction à la suite d'une enquête lancée par une université californienne sur l'usage de bombes à poivre contre des manifestants anti-Wall Street, rapportait dimanche la presse américaine.
Dans une vidéo publiée sur de nombreux sites internet, un agent de la police de l'antenne de Davis de l'université de Californie vaporise, parfois directement sur le visage, un gaz orange sur des manifestants assis par terre.
"C'est honteux!", hurle alors la foule, rassemblée dans le cadre d'une manifestation qui protestait entre autres contre la hausse des frais scolaires, selon la vidéo.
Deux étudiants ont été brièvement hospitalisés après avoir reçu du gaz et neuf ont été traités sur place, ont indiqué des responsables de l'université de Davis.
La présidente de l'établissement, Linda Katehi, a condamné samedi l'usage "regrettable et inadapté" de bombes au poivre et indiqué qu'une enquête serait menée sur les faits. Elle a toutefois exclu de démissionner.
"Je ne pense pas avoir violé les principes de cette institution. J'ai travaillé très dur pour faire en sorte que ce campus soit sûr", a-t-elle assuré.
Mais pour une organisation professionnelle de l'université, le Davis Faculty Association Board, qui a appelé dans un communiqué à son départ, Mme Katehi a fait preuve d'un "manque flagrant de qualité de dirigeante" en autorisant l'usage de la force sur le campus.