
Les rebelles tamouls ont mené une attaque aérienne suicide sur un bâtiment de la capitale sri-lankaise. Au moins deux personnes ont été tuées et 58 autres blessées. À Colombo, les autorités jugent cette attaque "désespérée".
AFP - Le ministère sri-lankais de la Défense a qualifié samedi de "désespérée" l'attaque aérienne suicide menée la veille par des rebelles tamouls à Colombo au moment où l'armée assure être en passe de vaincre un dernier carré d'insurgés dans le nord-est de l'île.
"C'est une attaque désespérée", a déclaré le porte-parole du ministère Keheliya Rambukwella. "Il s'agit peut-être d'une tentative pour détourner l'attention de leurs défaites dans le Nord", a-t-il ajouté.
Depuis plus de six semaines, l'armée sri-lankaise tente de venir à bout d'un dernier carré de guérilleros des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) acculés dans un coin de jungle dans le nord-est de l'île.
L'armée avait affirmé avoir anéanti les capacités aériennes des Tigres.
Or, les rebelles tamouls ont revendiqué samedi cette attaque contre un bâtiment officiel à Colombo, qui a fait au moins deux morts et 58 blessés, selon une source hospitalière.
Selon le site pro-rebelles Tamilnet.com, les Tigres ont loué le "succès" de l'opération de vendredi qui visait des installations militaires ainsi que la principale base aérienne jouxtant l'aéroport international, situé à 35 km au nord de Colombo.
L'armée de l'air a quant à elle affirmé avoir évité une catastrophe en neutralisant les deux petits appareils remplis chacun de 215 kilos d'explosifs, selon le porte-parole de l'armée de l'air, Janaka Nanayakkara.
L'un des avions a été détruit alors qu'il tentait de s'éloigner de la capitale tandis que la carlingue du deuxième a été retrouvée à l'intérieur du bâtiment principal du Trésor public, qui a pris feu.
L'Armée de l'air indienne a été placée en état d'alerte samedi pour parer à toute éventualité, selon l'agence de presse indienne PTI.
La principale attaque aérienne des Tigres remonte à septembre 2008. Elle avait visé une base militaire dans le nord de l'île, tuant une dizaine de personnes et causant des dégâts considérables.