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Bronca des socialistes à l'Assemblée sur fond de tensions économiques

De vives tensions ont émaillé la session des parlementaires mardi après que le ministre de l’Économie, François Baroin, a accusé le Parti socialiste d'avoir pris le pouvoir "par effraction" en 1997. La séance a dû être levée.

AFP - Le président de l'Assemblée Bernard Accoyer (UMP) a reproché implicitement mardi à François Baroin "certains propos inadaptés", après que le ministre de l'Economie a accusé le PS d'avoir pris le pouvoir "par effraction" en 1997, provoquant une bronca et la levée de la séance.

Après une demande d'excuses du chef de file des députés PS Jean-Marc Ayrault à la reprise des débats budgétaires, le président de l'Assemblée a répondu que "la parole était libre" dans l'hémicycle et qu'on "ne peut que regretter certains propos inadaptés". Il a promis de transmettre la demande d'excuses de M. Ayrault à M. Baroin ainsi qu'au gouvernement.

"Dans les joutes parlementaires, parfois le ton monte, mais là il y a une forme d'insulte, non pas aux députés socialistes mais aux citoyens français", avait lancé M. Ayrault, après la levée de la séance. Il avait qualifié les propos de M. Baroin de "faute politique".

Une fois revenu dans l'hémicycle, à la reprise des débats sur le projet de budget 2012, M. Ayrault a lancé au président de l'Assemblée: "J'aurais aimé que vous disiez vous-même qu'ici aucun député ne siège pas effraction mais seulement par la volonté du peuple français." "Croyez-vous que Lionel Jospin aurait été nommé Premier ministre (par le président Jacques Chirac) s'il était entré ici par effraction?", a-t-il ajouté.

Quant au président des députés UMP, Christian Jacob, il a souhaité ramener les choses à "un incident de séance", indiquant que M. Baroin avait voulu rappeler "la démagogie des promesses socialistes".