Le dernier chef historique des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) a été abattu vendredi lors de combats avec l'armée. Le président colombien Juan Manuel Santos a appelé la guérilla marxiste à se démobiliser.
AFP - Le président colombien Juan Manuel Santos a confirmé samedi la mort vendredi du chef des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) Alfonso Cano et a demandé à la guérilla marxiste de se démobiliser.
"La mort d'Alfonso Cano a été confirmée. Nous avons porté le coup le plus sévère à cette organisation de toute son histoire", a déclaré le président colombien lors d'une allocution télévisée dans la nuit de vendredi à samedi. "Nous devons insister jusqu'à ce que les Colombiens puissent avoir un pays en paix (...) la violence n'est pas la voie. Démobilisez-vous", a encore lancé le chef de l'Etat.
Auparavant, la mort du chef des Farc, l'une des deux guérillas encore actives en Colombie avec l'ELN (Armée de libération nationale), avait été confirmée par le gouverneur du département de Cauca (sud-ouest), où il a été abattu, puis par le ministre de la Défense Juan Carlos Pinzon, quelques minutes avant le président.
Alfonso Cano, âgé de 63 ans, dirigeait la guérilla fondée en 1964 depuis 2008, après la mort de son fondateur historique Manuel Marulanda.
Il était souvent présenté comme l'"idéologue" de l'organisation et avait réorganisé la guérilla, qui disposerait encore de quelque 8.000 combattants actifs, selon des données officielles.
Dans une conférence de presse à Bogota, le ministre de la Défense a précisé que Cano avait été tué vendredi après-midi lors de combats ayant suivi le bombardement d'un campement où ses effets personnels ont été trouvés.
Une photo du chef de la guérilla a été exhibée, les yeux ouverts, le visage déformé et sans sa traditionnelle épaisse barbe noire.