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Alors que les hôtesses et stewards d'Air France entament leur troisième jour de grève consécutif, la compagnie aérienne espère maintenir 85 % de ses vols ce lundi. Les syndicats CFDT et CFTC se sont retirés du mouvement de contestation.

Mode d'emploi pour connaître l'état du trafic

Les voyageurs peuvent se rendre sur le site du groupe pour consulter les horaires ou sur les sites mobiles et les applications pour smartphones.

Les passagers peuvent aussi envoyer un SMS au 6 36 54 en indiquant leur numéro de vol (ex: AF6250) et recevront une réponse "en quelques minutes".

Depuis la France, les voyageurs peuvent aussi appeler le 01 57 02 10 58 (appel non surtaxé).

En cas d’annulations, de retards ou reports de vol, Air France dispose également d’un service informant directement ses clients sur leur téléphone portable, leur smartphone ou par courriel. Ce service est gratuit et disponible pour tous les passagers dans le monde, sans inscription ni abonnement.

Afin d’être averti personnellement, Air France recommande à ses clients de s’assurer qu’ils ont bien fourni à la compagnie un moyen sûr d’être contacté et avec lequel ils prévoient de voyager (téléphone, mobile ou courriel).

Air France indique que les clients peuvent modifier leur voyage prévu à ces dates "que leur vol soit annulé ou non" et indique que "si un vol a été annulé ou retardé de plus de 5 heures, le billet pourra être remboursé".

Pour cette démarche, le groupe invite ses clients à utiliser un formulaire disponible en ligne sur airfrance.fr à la rubrique "Gérer vos réservations/Obtenir un remboursement en ligne".

AFP - Stewards et hôtesses d'Air France ont entamé lundi leur troisième jour d'une grève qui a montré de premiers fissures, avec la sortie du mouvement de deux syndicats minoritaires, la CFDT et la CFTC, et l'entrée en lice de plusieurs ministres très critiques.

La direction s'est fixée lundi comme objectif de mettre en circulation 85% des vols prévus, même si, dans la matinée, quelque 70 vols ont été annulés au départ de Roissy (48 dont 4 long courriers) et d'Orly (20), sur le millier de vols prévus.

Cet objectif est rendu possible par la reconduction de mesures, déjà prises par la direction d'Air France depuis le début de la grève, comme le recours aux compagnies partenaires et à ses filiales, la limitation à 100 environ du nombre de passagers par avion sur la base d'une hôtesse ou steward pour 50 passagers, et le renfort d'environ 200 cadres.

La CFTC, qui a recueilli 8% des voix aux élections professionnelles de mars dernier, et la CFDT (4%), l'un et l'autre à l'origine de la grève contre une réduction du personnel de cabine avec l'Unsa (22%), le SNPNC-FO (21%), la CGT (10%) et SUD (6%) - ont décidé de sortir du conflit après avoir négocié une garantie de l'emploi jusqu'à fin 2012 avec la direction.

L'Unac, principal syndicat des quelque 15.000 hôtesses et stewards de la compagnie (28% des voix), ne s'est pas joint au mouvement.

Pour la direction la décision des deux syndicats minoritaires est "une bonne nouvelle qui vient confirmer l'essoufflement du mouvement (et qui) est bien la preuve que la porte du dialogue n'a jamais été fermée avec les syndicats", a déclaré à l'AFP Jean-Charles Trehan, directeur des relations presse d'Air France.

"Sur cette sortie de conflit en particulier, la CFDT et la CFTC ont été reçues à leur demande depuis ce week end", a ajouté M. Trehan.

L'Unsa et le SNPNC-FO se sont étonnés auprès de l'AFP de la décision conjointe de la CFDT et de la CFTC. "Il y a quand même un problème, la direction négocie avec deux syndicats qui ne sont pas représentatifs. Cela ne va pas", a déploré Stéphane Chausson, de l'Unsa.

Selon le délégué syndical CFDT, Cyril Jouan, les deux syndicats ont "obtenu des garanties sur l'emploi jusqu'à fin 2012". Ils seront associés à la présentation de la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) sur trois ans, ce qui leur permettra de disposer d'une plus grande visibilité sur l'emploi dans l'entreprise.

Lundi matin sur RMC, le ministre délégué aux transports Thierry Mariani a de nouveau qualifié cette grève d'"irresponsable" et craint que celle-ci se traduise par de "nouvelles pertes" financières pour la compagnie confrontée à une rude concurrence.

Une tonalité déjà développée la veille par Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre du Transport et de l'Ecologie, et Xavier Bertrand, ministre du Travail, qui s'est également interrogé sur la mise en place d'un service minimum dans le transport aérien.

De son côté, le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale Jérôme Cahuzac a regretté qu'"il n'y ait pas de dialogue social pour prévenir ce type d'incident qui revient à prendre en otage certains de nos concitoyens souhaitant profiter de ce long week-end" de Toussaint.

Pour Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle, "il y a une légitimité complète des salariés d'Air France, c'est les conditions de travail qui se dégradent, des questions de sécurité, et derrière, ce sont des emplois menacés."