Un double attentat à la bombe est survenu jeudi soir dans un quartier nord de Bagdad, faisant au moins 10 morts et des dizaines de blessés. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière depuis deux semaines.
AFP - Un double attentat à la bombe a secoué jeudi soir le quartier Urr du nord de Bagdad faisant au moins 10 morts et 35 blessés, ont indiqué des responsables de la Sécurité.
Un responsable du ministère de la Défense a fait état d'au moins 10 morts et de 32 blessés alors qu'une source au ministère de l'Intérieur a donné un bilan de 12 tués et de 45 blessés dans les explosions.
Deux autres personnes ont péri et 13 ont été blessées dans d'autres attaques armées ou à la bombe dans la capitale irakienne jeudi.
Le responsable du ministère de l'Intérieur a indiqué que la première bombe a explosé vers 19H00 (16H00 GMT). Comme lors d'attentats précédents, une seconde bombe a explosé dès que les forces de sécurité et d'autres personnes sont accourues.
"La première bombe n'était pas particulièrement puissante mais la seconde était forte", a dit Wissam Nauhas, témoin oculaire qui faisait des achats au moment de l'explosion. "Après la seconde explosion, des policiers ont tiré en l'air et des ambulances ont commencé à arriver", a-t-il ajouté.
Deux policiers et deux soldats figurent parmi les morts, et trois policiers et deux militaires parmi les blessés, a ajouté le responsable du ministère de l'Intérieur.
Ces attaques sont les plus meurtrières depuis deux semaines. Le 13 octobre, 18 personnes avaient été tuées et au moins 43 blessées dans deux explosions dans le quartier chiite défavorisé de Sadr City à Bagdad, au lendemain d'une série d'attaques qui avaient déjà fait au moins 23 morts dans la capitale.
Elles sont aussi les plus sanglantes depuis l'annonce vendredi par le président américain Barack Obama du retrait des 39.O00 soldats américains encore stationnés en Irak d'ici à la fin de l'année, mettant fin à près de neuf années d'un conflit engagé par son prédécesseur George W. Bush en mars 2003.
Les violences en Irak ont notablement baissé par rapport au pic de 2006-2007 mais les attentats restent courants. Un total de 185 personnes ont été tuées dans les violences en septembre, selon des chiffres officiels.